COSTA RICA     

Lundi 14 février 2005. Notre arrivée au Costa Rica bouleverse étrangement notre vie. Tout d'abord, nous passons la frontière avec beaucoup de facilité. Ensuite nous retirons.....cher Monsieur Guenon de la Banque Tarneaud (PUB !), tenez vous bien, 80 000.... colones !!! On a plein de gros billets de 10 000 qui ne valent chacun que 20 euros mais le sentiment de richesse nous effleure quelques instants !


Mais le plus grand changement touche notre famille, je vous laisse observer vous-même :

Bertrand adopte définitivement le marcel qui va avec le camping de la plage....dans l'autre main, il a la bière qui va bien mais loi Evin oblige...

Thomas et Luc prennent le look des surfeurs avec leur collier de corail, ils "attaquent" toutes les vagues !

 

Martin préfére, quant à lui, la tranquillité d'une vie sous les tropiques lorsqu'il est confortablement installé dans le hamac avec son biberon !

Marion peaufine le bronzage et ne supporte pas de prendre un coup de soleil qui la fera peler deux jours plus tard....

 

Vous l'avez deviné, difficile de ne pas succomber aux magnifiques plages du Costa Rica. Tant pis pour ceux qui auraient pu, auraient du venir nous rejoindre, nous espèrons que vous pourrez vous consoler en regardant les photos !

Direction la plage de la côte pacifique, nous avons besoin de souffler, de nous poser quelques jours avec enfin le sentiment de sécurité. Le Costa Rica nous apparait dans les guides comme un pays qui a choisi délibérement de se développer économiquement par le biais du tourisme et surtout du tourisme vert avec comme richesse naturelle sa faune et sa flore. Pas d'armée mais l'accès à l'éducation pour tous.
Il existe une multitude de parcs nationaux qui sont situés dans la forêt tropicale chaude à l'intérieur du pays et dans celle plus sèche des côtes maritimes ou encore autour des nombreux volcans dont la plupart sont en activité.

Playa Hermosa

Beau programme. La playa Hermosa est une première étape sympathique au nord ouest du pays où nous faisons la connaissance de gros iguanes qui se pavanent un peu partout. Nous retrouvons les singes hurleurs qui vivent ici en liberté et qui sont , en fait, de petits singes noirs qui ont la particularité de pousser des cris rauques et effrayants. Au dessus de nos têtes des vols bruyants de perruches et de nos amis les pélicans toujours impeccablement alignés.
La plage est très familiale et sympathique et nous sommes vite repérés comme la famille de français avec 4 enfants et "una casa rodante"(maison roulante). Ici, pas de camping-car (quelques rares combi volswagen) : les américains et les canadiens s'arrêtent au Mexique pour raison de sécurité ou viennent en avion. Forcément pas de trailer park non plus, ce qui ne nous arrange pas, nous qui espérions pouvoir retrouver du vrai confort. Nos deux premières nuits nous les passerons sur le parking d'une petite épicerie peu romantique mais pratique et à 150 mètres de la plage !
Inutile de vous dire combien les enfants apprécieront de se baigner dans une eau limpide,à une température de 28 degrés, secouée par quelques belles vagues. Le soleil est de plomb et nous avons toutes les peines du monde à les sortir de l'eau entre 12H et 15H car les coups de soleil sont assurés, il fait 38 degrés à l'ombre !

SAMARA : un camping costaricien familial !

Mercredi 16 février 2005. Nous continuons notre descente vers le sud de la péninsule de Nicoya avec un petit arrêt à Samara où nous espèrons trouver un camping avec douche à volonté. Le camping de "Los cocos" est idéal, il donne sur la plage et nous avons la chance de pouvoir passer juste juste entre les cocotiers parce qu'en règle générale il est surtout prévu pour les tentes.


Nous nous y installons pendant 5 jours pour le plus grand plaisir des enfants qui sortent le hamac, le store, les vélos.... Marion, aidée de ses frères, nous fabrique une petite table rustique avec ses sièges en rondin de bois du type jeannettes en vadrouille où ils se régalent de fruits à gogo : il fait toujours 38 degrés à l'ombre et les melons, les ananas, les pastèques et les mangues leur apportent un peu de fraîcheur.

La végétation tropicale en bordure de plage est vraiment splendide et nous entendons toujours les singes hurleurs crier du haut des arbres. La baie de Samara est idéale pour les enfants parcequ'une barrière de corail protège l'entrée des courants violents du pacifique. A défaut de coquillages, les enfants ramassent plein de morceaux de corail blanc que la mer rapporte sur le rivage.

Martin a découvert le plaisir de sauter dans les vagues et malgré les nombreuses tasses qu'il boit, nous avons le plus grand mal à le sortir de l'eau. Les grands eux surfent avec leurs planches jusqu'à la tombée de la nuit.

Le vendredi soir commencent à arriver de nombreux costariciens avec leurs tentes et tout ce qu'il faut pour tenir un siège (surtout en provision de bières d'ailleurs) et le lendemain, nous nous réveillons entourés d'une bonne trentaine de tentes qui ont poussé comme des champignons. Nous n'en revenons pas. L'ambiance est assez familiale même si la musique est à gogo et la boisson impressionnante. Les garçons jouent au foot avec des petits copains et Marion rencontre Erika, une québecoise qui a son âge et avec laquelle elle pourra partager "des trucs de filles".

Le Parc du Volcan ARENAL

Dimanche 20 février 2005. Nous quittons la plage pour rentrer dans les terres et découvrir la région des volcans.
Nous découvrons l'état plus que précaire des routes secondaires du Costa Rica. Il y a la route principale indiquée en rouge sur les cartes routières qu'il ne faut quitter sous aucun prétexte, à moins de rouler en 4X4, et le reste du réseau routier constitué de pistes caillouteuses et de rivières à traverser. Malgré plusieurs essais, il nous faudra chaque fois rebrousser chemin. C'est très frustrant car avec "RV", l'accès au pays nous semble très réduit. De façon étonnante, les routes du Salvador et du Honduras étaient bien meilleures que celles du Costa Rica.

Dès que nous commençons à prendre un peu d'altitude, nous comprenons immédiatement ce que signifie la forêt équatoriale humide. Tout d'abord, on rentre dans une zone nuageuse importante qui encercle toute la région des montagnes et là crachin et pluie nous accueillent gentiment pour nous accompagner jusqu'au volcan. Cela nous fait une drôle d'impression de rencontrer la pluie, nous ne l'avons pas vu depuis Los Angeles, cela nous donne un avant goût de la rentrée scolaire !
Pour arriver au Parc du volcan Arenal, il nous faut contourner par l'ouest le lac Arenal et mettre 3 heures pour faire 60 Kms sur une route dans un état pitoyable. Nous sommes très déçus mais fort heureusement la végétation luxuriante est superbe. Nous apercevons un coati, sorte de raton laveur au nez allongé, qui vient à notre rencontre.

Il nous fut très difficile de trouver un endroit pour dormir malgré le nombre impressionnant d'hôtels autour du parc. Par chance, un responsable d'hôtel nous offrira gracieusement son parking pour y passer la nuit.
Le volcan Arenal est réputé pour sa timidité et il semblerait qu'il faille beaucoup de chance pour l'apercevoir en son entier. La nuit, il est possible par temps clair d'observer le rouge de la lave en fusion à son sommet car son activité est encore intense mais nous n'aurons pas ce plaisir car il pleut de façon impressionnante et la visibilité est quasi nulle à notre arrivée.
Le lendemain, nous sommes prêts à aller à la rencontre du volcan et à découvrir les animaux qui peuplent la jungle qui l'entoure. Nous sortons les Kways, les chapeaux et les chaussures de marche. Les enfants trépignent de découvrir ce nouvel environnement et peut-être, ils l'espèrent le célèbre toucan.

Nous commencons sous un crachin plus que normand (mais une température chaude et une humidité incroyable), le volcan est enveloppé dans un nuage que le vent fort tente de chasser. Nous arrivons au pied d'Arenal à l'endroit où la lave s'est déversée en 1996. Nous grimpons sur les blocs noirs de roche volcanique et nous sommes très impressionnés par cette énorme coulée de lave fossilisée. Nous entendrons le volcan gronder et une équipe de vulcanologue sur place observera une petite coulée de lave.

Par chance, le ciel se dégage et la faune de la forêt semblent alors se réveiller en même temps que le soleil apparait. Nous suivons le sentier au milieu des fougères géantes, lianes, mangroves, et autres arbres tropicaux, l'oeil et l'oreille à l'affût du moindre animal. Nous observons des oiseaux magnifiques aux couleurs incroyables : rouge vif, jaune, vert, orange mais il nous faut attendre le retour pour repérer des singes à tête blanche sautant agilement d'arbre en arbre. Les enfants sont ravis mais ils espèrent ensuite voir un toucan et cela nous semble vraiment difficile.

Difficile mais pas impossible puisque nous nous faisons raccompagner presque jusqu'au parking par un toucan noir au bec jaune magnifique. Nous rentrons tous ravis de cette superbe balade dans cette jungle étonnante.

Nous ferons ensuite la découverte des fleurs exotiques qui poussent ici en abondance et à l'état sauvage : ce ne sont que hibiscus, oiseaux du paradis, orchidées sauvages et autres fleurs extraordinaires. La végétation n'est vraiment pas décevante, c'est un régal des yeux

Quelques animaux et fleurs vus :

Un coati

Un iguane

Notre toucan qu'il faut deviner !

Toutes ces fleurs exotiques,

dont je n'ai pas encore trouvé le nom poussent

par buissons entiers !

 

Un accident stupide

Mercredi 23 février. Eh voilà, après 6 mois de voyage sans soucis, 30 000Kms parcours et l'impression qu'au Costa Rica, on allait pouvoir souffler un peu, nous nous offrons une aération latérale supplémentaire (il fait si chaud !) et quelques jours à l'ombre.... d'un parking de police.

En effet, alors que nous quittons le volcan Arenal et la forêt tropicale qui l'entoure et que nous franchissons la cordillère de Tilaran au milieu des cultures de café, un accident stupide nous arrive, mettant un bon coup au moral de la troupe et surtout de son conducteur.

Dans la ville de Palmares, un stop mal marqué, un automobiliste qui arrive trop vite sur notre gauche et c'est la collision inévitable.
Beaucoup de chance cependant, personne n'est blessé et la fibre de verre légère de notre camping-car a bien résisté par rapport au 4X4 du monsieur complétement embouti à l'avant. De plus, le choc a eu lieu au niveau des bouteilles de gaz et rien n'a explosé. Quelle chance !

Les enfants ont eu très peur et il faut les réconforter. Thomas et Luc pleurent à chaudes larmes en disant qu'on n'aura plus d'argent et qu'il faudra arrêter le voyage, Marion est choquée et ne dit rien, Martin ,lui, a fait un saut de biche dans le camping-car sans comprendre pourquoi.

S'en suit une interminable attente, le constat fait par un policier, l'arrêt de nombreux badauds, l'intervention de l'assureur qui ne sert à rien car notre assurance obligatoire (souscrite à la douane pour 12 dollars) ne couvre que les dommages corporels et, fort heureusement il n'y en a pas.

Le policier nous explique brièvement la loi : nous avons 8 jours pour trouver un accord extra judiciaire avec la partie adverse sinon il faut suivre la procédure judiciaire normale qui peut durer plusieurs années.
Notre monsieur nous promet de ne pas nous poser de problèmes et souhaite faire chiffrer les réparations par un garage afin de déterminer le montant à lui verser.


En attendant de trouver l'accord, notre véhicule, et nous aussi par la même occasion, sommes consignés devant le poste de la "policia de transito". L'endroit manque un peu de charme mais finalement c'est un comble d'être là pour nous qui cherchons sans cesse des endroits sécurisés pour dormir !
Dès que l'entente sera faite, il faudra passer devant un juge qui devra approuver notre conciliation et nous fournir le précieux document qui nous permettra de sortir du parking et du pays par la même occasion.

Commencent alors de longs conciliabules pendant 2 jours : notre homme sur les conseils du garagiste nous réclame, tout d'abord, 2200 $. Nous lui faisons confiance car en plus il souffre d'un problème moteur et on le prend alors un peu en pitié.
Nous commencons la tournée des banques en étant confiants sur l'issue. Et bien à notre grande surprise et malgré nos 2 cartes "visa premier", les banques refusent de nous délivrer les 2200$ nécessaires (soit un peu plus de 1 000 000 de colonnes). Nous commencons à stresser car sans cet argent, pas d'accord possible.

Dans un dernier espoir, Bertrand réussit à contacter par téléphone Richard et Catherine, un couple de belge rencontré au Guatemala et qui voyage dans le monde entier dans un magnifique camion Mercedes aménagé.
Nous les avions retrouvé, par hasard, au Costa Rica et savions qu'ils étaient à San José, la capitale, dans un camping (le seul existant au Costa Rica).
Sans hésiter une seconde, ils acceptent de nous prêter l'argent et viennent aussitôt nous retrouver en moto (nous ne pouvons sortir du parking tant que l'accord n'est pas signé). Cette confiance totale qu'ils nous accordent aussi facilement, quelle bénédiction et quel réconfort pour nous. Impossible de ne pas penser que notre bonne étoile nous suit.


Les choses auraient été trop simples puisque, au même moment, notre conducteur revient vers nous, en nous réclamant, cette fois-ci 3000$. Là, on n'en voit pas le bout et malgré les négociations de Bertrand le montant est définitivement fixé à 2750$ avec le garage. Il nous faut encore passer la nuit dans notre charmante "prison".
La situation semble cependant évoluer, les policiers qui jusqu'à présent étaient simplement très courtois, prennent partis pour nous. Ils ne comprennent pas le changement de prix et sentent une arnaque évidente. Ils téléphonent pour comparer le devis du garagiste, contactent pour nous le consul de France. Ce dernier s'entretient longuement avec Bertrand et lui propose d'intervenir auprès du juge dès le lendemain pour éviter tout abus.

Les enfants sont supers gentils et extrêmement patients. Pendant deux jours ils resteront dans le camping-car à jouer au Monopoly pour essayer de regagner l'argent perdu mais aussi plus sérieusement en travailllant leurs cours et en faisant leurs évaluations.
Martin lui anime l'ensemble de la troupe, car il commence à comprendre qu'il a un public acquis avec sa mine de fripon. Dès que l'on fait quelque chose, il s'écrie "moi aussi, moi-aussi" et nous surprend toujours lorsqu'il parle avec plein de mots nouveaux.

Au réveil, le stress est maximum, il nous faut sortir du parking aujourd'hui sinon c'est le weekend que l'on passe avec nos amis de la police.
Un intermédiaire judiciaire du commissariat prend Bertrand sous sa coupe et l'emmène voir le juge pour discuter à nouveau. Il revient une heure après, coup de thêatre, tout est réglé : notre conducteur n'était pas le propriétaire du véhicule, le juge a fait pression, le consul est intervenu efficacement et la somme pour l'accord est finallement fixée à 2000$ au grand dam de notre "voleur" comme l'appelle les enfants.

On en revient pas et c''est la joie. Les policiers nous signent l'autorisation de sortie. On se quitte avec une amicale et chaleureuse poignée de main et une belle photo de famille !

Chers tous, si ce n'est pas de l'aventure cela je ne sais pas ce que c'est !! Nous repartons fatigués mais contents que tout se finisse bien. Le voyage continue dans la joie et la bonne humeur !!! Notre nouvelle devise : "COSTA RICA...COSTA MUCHO !!

Une semaine à attendre....

Mais qu'avons nous fait pendant une semaine à attendre que visa nous donne l'argent nécessaire pour rembourser nos dettes ? Nous avons trouvé par chance un vrai camping de "trailer" (le seul du Costa Rica) à côté de San José, très confortable, très familial et où il fait 22 degrés pendant la nuit (le rêve!).

Petit album rapide

Bertrand tue le temps en essayant de bricoler gentiment le flanc gauche de RV au milieu de nos bouteilles vides de gaz ....


...qui nous obligent à cuisiner au feu de bois pendant 7 jours pour le plus grand plaisir des enfants (petit air de guerre du feu), un peu moins pour nous car le pain grillé devient brulé, la cafetière noircit à vue d'oeil

Une petite visite chez Fiat pour une révision de routine qui nous révéle que tout va bien (ouf !). Bertrand trouvera quand même le moyen de casser le feu arrière en manoeuvrant dans le garage (le garagiste nous réparera aussitôt et nous offrira la main d'oeuvre ...mais chutt ! c'est les nerfs...) Ce qui n'affecte en rien Luc et Thomas qui bouquinent au beau milieu du garage !

Les enfants adorent les révisions, elles riment toujours avec MacDo, non pardon Burger King cette fois-ci. Martin ne daigne même pas tourner la tête pour la photo, il est bien trop occupé à manger ses frites.

Martin au "RV park" s'est fait une grande amie, il se remplit les joues de bonbons et de gâteaux qu'elle lui donne (sous l'oeil rond des grands) contre quelques beaux" besitos"

Et nous, on prend à nouveau la vie du bon côté grâce à Richard et Catherine (encore...) qui nous organisent des petits diners sympas avec d'autres routards. Après 12 ans de voyage, l'expèrience fait toute la différence!

Et puis surtout nous avons "réparé " pour continuer l'aventure :

Joli ce petit côté mode de notre RV, non ?

Mercredi 2 mars 2005. Après une semaine à essayer de retirer l'argent nécessaire, nous y sommes, d'ailleurs un petit conseil évitez les cartes "Visa International Premier", c'est la galère complète !!
Nous nous offrons un dernier volcan avant de descendre vers Panama. La fraicheur des nuits dans la montagne nous attire plus que les 38 degrés au bord de la mer, nous sommes en été ici et à la période la plus chaude.

Volcan Irazu

Ce superbe volcan est éteint depuis plusieurs années et on peut admirer son cratère rempli d'une eau verte émeraude du haut de ses 3300 mètres d'altitude. Nous sommes dans un paysage lunaire et volons au dessus des nuages. C'est magique! Il parait que, par temps clair, on peut apercevoir le Nicaragua et le Panama du sommet d' Irazu!

Pour en finir avec notre mauvaise série, je vous offre notre dernière photo avant que l'appareil ne fasse le saut de sa vie, Bertrand voulant faire une photo artistique et acrobatique ! Mon pauvre mari qui se plaignait d'avoir épousé une grande brune à la chaussure jaune file un mauvais coton.... j'ai l'impression qu'il pourrait doubler le grand blond à la chaussure noire en ce moment !

Heureusement il parait qu'à Panama City il y a une zone franche avec des prix incroyables.... alors patience et en attendant on fait des pellicules papiers .

Il ne me reste plus qu'à vous conter notre dernière rencontre au Costa Rica que l'on est pas près d'oublier. Après le volcan, nous sommes allés nous garer sur le parking d'un restaurant d'où partait une jolie balade dans la forêt. Le restaurateur, Frédérico, nous dit qu'avec un peu de chance nous pourrions voir un quetzal car il y avait un nid un peu plus haut.
Le quetzal, oiseau mythique représentant un Dieu pour les mayas, emblème du drapeau du Guatemala est très difficile à voir.
Frederico demande à son fermier qui connait cet oiseau comme personne (il tient de sa grand-mère le sifflement du quetzal) de nous guider pour essayer de l'apercevoir.
La chance ne nous a pas complétement abandonné puisque nous avons pu en admirer 3 en étant très près d'eux. Le plumage du quetzal est bleu nuit à l'exception de son poitrail qui est rouge foncé et possède une queue immense. Lorsqu'il vole, on dirait que c'est un cerf volant que l'on entraine vers le ciel. Spectacle merveilleux et dernière image du Costa Rica vraiment inoubliable.

Nous attendions beaucoup du Costa Rica et avons été un peu déçu par ce pays par rapport à tout ce que l'on imaginait et tout ce que l'on nous en avait dit : les routes sont indignes du nombre de touristes qui viennent chaque année, les infrastructures ne sont pas extraordinaires, les gens conduisent très mal et vite (on peut vous en parler!) et San José est une capitale sans charme.
Néanmoins, les gens sont charmants, la végétation tropicale splendide et la rencontre avec des oiseaux et des animaux sauvages inoubliable. Les enfants ont vraiment aimé ce pays pour toutes ces raisons, l'accident n'étant pour eux qu'un mauvais souvenir et nous partageons leur avis même si il nous a semblé que la vie courante était plus compliquée et plus chère ici qu'ailleurs.

Nous filons maintenant au Panama et surtout à Panama City pour trouver un bateau qui nous emmène en Amérique du Sud, la Colombie étant, en effet, fort peu recommandée et les routes, y menant, inexistantes.


Dernière photo du Costa Rica, les champs d'ananas à perte de vue.