Nous voici arrivés au pays
des cow-boys. Le paysage ne varie pas beaucoup pour le moment mais par
contre la densité de population n'est plus la même. Il y a
30 millions de canadiens répartis sur 10 millions de Km2 alors
qu'il y a 280 millions d'américains sur un territoire de 9,3
millions de Km2 , soit une échelle de 1 à 9!
Nous dormons près de la
frontière sur un parking de Wallmart pour changer un peu....
Nous évitons les campings parceque notre budget serait largement
dépassé mais aussi parcequ'ils manquent bien souvent de
charme. Seuls les campings des parcs nationaux déclenchent notre
enthousiasme surtout qu'à cette saison nous sommes souvent
presque seuls dans la nature. Les Wallmarts sont la seule alternative
pour dormir tranquille car ils acceptent les campingcaristes
gratuitement.
Les américains comme les
canadiens s'apprêtent à fêter Halloween et c'est peu
de le dire. Les rayons des supermarchés déversent leurs
marchandises : momies ou squelettes en tout genre dansant sur des
rythmes rock, déguisements, éléments
décoratifs plus ensorcellés les uns que les autres, sans
oublier les étalages monstrueux de bonbons. Mais le pire ce sont
les gâteaux qui prennent pour la circonstance des couleurs orange
vif, vert fluo.... même les enfants poussent des cris de
dégoût en les apercevant. Luc me souffle à
l'oreille "ils sont fous ces américains (Thomas et Luc sont en
pleine lecture des Astérix), ils font même des
déguisements pour faire peur aux enfants !" Le marché est
juteux et il reste quelques parts de marché à prendre en
France.... Nous nous contentons d'acheter 3 petites citrouilles toutes
mignonnes que les enfants s'empressent de décorer.

Autre invention étonnante :
nous
décidons de laver notre véhicule extérieurement
car il en a grand besoin et bien qu'à cela ne tienne, nous
trouvons un centre de lavage auto. Nous prenons beaucoup de plaisir
à se mouiller les uns les autres mais lorsque la mousse devient
rose puis vert puis jaune fluo avec une forte odeur de bubble-gum, nous
sommes épatés par une imagination aussi fertile! Les
enfants sont ravis.

SEATTLE
UP
Passage obligé pour nous
pour se rendre dans les parcs nationaux du midle west. C'est
première ville américaine avec ses grattes-ciel, stade de
football que les enfants découvrent. Petite pensée pour
Michèle et Eric qui ne sont pas là pour nous y guider.
Dans dowtown on y découvrira Pike Place market, pittoresque
marché aux fruits, légumes, poisson avec petits
restaurants locaux. Nous ferons le musée des enfants au Seattle
Center (lieu de l'exposition universelle de 1962). Les enfants peuvent
profiter de tous les ateliers du musée en toute liberté
et se sensibliser
à l'environnement et au monde qui les entoure. Ils adorent et
nous aussi parcequ'on peut enfin se reposer !

La route jusqu'à YELLOWSTONE
est longue (près de 800 Kms) mais que de paysages magnifiques et
variés. Nous revenons sur nos pas puisque ce parc est
situé dans les ROCKY MOUNTAINS à quelques latitudes
près. Nous traversons des zones désertiques, des villes
fantômes (BUTTE par exemple qui a du être une ville
minière très prospère) et puis la route de la
montagne s'ouvre à nous avec ses sapins.... et la neige ! Nous
appercevons effectivement les premiers flocons mais nous ne sommes pas
au bout de nos surprises.

Lors d'un de nos arrêts
nocturnes, impossible de trouver de parking de wallmart dans la petite
ville que nous traversons. Nous nous rabattons sur un parking de
routiers, il y a une centaine de camions. Nous nous installons
près de l'un d'entre eux qui nous dit " you will be quiet"
très aimablement. Le seul problème c'est qu'ils dorment
tous le moteur en marche. N'ayant pas la même notion de
quiétude que ces charmants routiers nous prenons quelques
distances sur le parking et nous nous endormons dans un ronflement de
moteurs abominable... la vie de nomades a vraiment du charme parfois !
La température chute de
façon importante et nous achetons des gants et bonnets pour tout
le monde. Nous arrivons à l'entrée Nord du parc où
la plupart des boutiques fermées qui longent cette entrée
indiquent "see you next spring"... nous n'aimons pas les endroits
surpeuplés alors vive le "hors saison". Nous sommes accueillis
par un Ranger (garde du parc) très avare de renseignements qui
nous tend cartes et documentations et nous indique les routes
fermées : welcome !
YELLOWSTONE
UP
Nous sommes au PARC DE YELLOWSTONE, le plus vieux
parc des USA (1872) mais aussi le plus connu au monde. Ce parc dont
l'étendue approxime celle de la Corse est un plateau montagneux
culminant à une moyenne de 2400m d'altitude recouvert de pins.
La rivière Yellowstone le traverse au fond d'un canyon recouvert
de grès jaune, ce sont ces fameuses couleurs jaunes qui lui ont
valu son nom.
Un incendie dévastateur du à de
violents orages d'été a embrasé près de 36%
de la forêt de pins du parc en 1988. Les traces en sont encore
visibles aujourd'hui malgré la repousse de nombreux arbres (nous
sommes dans un parc national donc c'est la nature seule qui fait ce
travail d'ailleurs tous les arbres calcinés sont restés
à leur place en l'état). Nous aurons la chance de voir le
parc sous la neige, le paysage sera moins désolant que celui qui
est donné sur les photos prises l'été.
Cela n'enlève rien aux paysages remarquables que nous verrons
mais ce qui caractérise et qui fait aussi le mystère de
ce parc ce sont ses innombrables geysers, sources d'eau chaudes,
fumerolles, mares boueuses et leurs couleurs époustouflantes. En
effet, une gigantesque éruption secoua le parc il ya quelques
630 000 ans formant un cratère géant sur lequel tous ces
phénomènes géologiques sont visibles. Sous la
croûte terrestre, à 3350 mètres heureusement, le
magma est en fusion. L'eau qui s'infiltre jusqu'à la roche
remonte à la surface avec parfois des températures
avoisinants les 374 degrés et ressort sous forme de geysers, de
sources chaudes, de gaz sulfureux.
En clair, nous sommes au dessus d'une gigantesque
marmite qui bouillonne, crache, déborde avec des bruits
inquiétants, des odeurs de souffre et qui nous noie dans des
brouillards de vapeurs.... c'est notre façon à nous de
fêter Halloween au milieu des marmites de sorcières!!
Nous arrivons à Hot Mammouth springs
accueillis par des groupes de wapitis (sorte de cerfs) et un bison !
Nous nous promenons sur le site des geysers sur une balade en bois car
il est interdit de marcher sur les zones d'eaux chaudes. En effet sur
ces "aires chaudes", il n'y a par endroit qu'une fine couche de terre
au dessus de cratères d'eau ou de boues bouillantes.
Les geysers déversent leurs eaux chaudes sur des flancs de
montagne (roches volcaniques) qui au contact de la terre deviennent
acides et transforment les roches en terrasses multicolores.


C'est très impressionnant
d'autant plus que ces phénomènes dégagent une
vapeur très importante et que la neige est présente
presque partout.
Nous quittons le site parce que la
nuit commence à tomber, qu'il n'y a que 3 campings d'ouverts sur
l'ensemble du parc (8900 Km2) et qu'il est bien entendu interdit de
faire du camping sauvage.
Nous nous installons dans un
camping à 2300 m d'altitude, sous les sapins et la neige. Il n'y
a pas de douches, ni d'eau chaude mais l'environnement est fantastique.
Nous entendons les loups hurler dans la nuit et on nous prévient
du risque de rencontre avec un grizzli. Il fera -7 degrés cette
nuit là et nous avons revu pour l'occasion l'organisation des
chambres : Marion dort avec les 2 garçons dans la capucine et
Martin dort entre papa et maman, le chauffage heureusement marche. Pour
une aventure ç'en est une !
Nous dormons comme des loirs jusqu'à 9 heures !!!Le lendemain le
constat est sans appel : nous ne sommes pas bien équipés
pour des conditions extrêmes comme celles-là : les deux
vidanges d'eau usées sont gelées, la seconde
réserve d'eau extérieure est gelée et le tuyau
d'eau potable du camping pour remplir notre seule réserve est
gelé ! Sans oublier que Martin n'a que ses kickers comme
chaussures.... drôles d'explorateurs que cette famille là.
Par contre, qu'est ce qu'on
s'amuse dans la neige : bonhomme de neige baptisé Robotnik par
les enfants à cause de ses antennes en stalactites, sac en
plastique sur les chaussures pour tout le monde et bien sûr
bataille de boules de neige.


Nous partons visiter le site de
Norris Geyser où nous faisons une longue balade sous la neige et
au milieu de geysers de toute sorte. Les bruits des bulles, la vapeur
chaude et cette neige blanche qu'aucune pollution ne vient abîmer
donnent au paysage une dimension unique. Seuls les endroits où
se produisent ces phénomènes thermiques ne sont pas
recouverts de ce manteau blanc. Par endroit on dirait que la
forêt est en feu, à d'autres qu'une irruption volcanique
va avoir lieu.


Nous quittons ce site
extraordinaire
et sur le chemin nous faisons plusieurs rencontres : coyotes, troupeaux
de bisons, wapitis. La période est idéale pour observer
ses animaux qui se rassemblent sur les zones chaudes non recouvertes de
neige. Toujours pas d'orignaux pour maman comme dit Luc qui souhaite
que j'en vois enfin un parce que je lui en parle depuis le début
du voyage et pas de grizzli non plus mais tant mieux!


Nous nous dirigeons vers Old
Faithfull situé dans le sud car la température est
toujours très basse et nous craignons que les routes soient
fermées par les rangers à cause des mauvaises conditions
climatiques. Old Faithfull c'est le plus grand geyser du parc (le
second du monde), entre 33m et 50 m de hauteur, un monstre sacré
nous dit le guide. Les éruptions ont lieu toutes les 80 mn
environ sans que ce vieux geyser ne déçoivent personne
à 10 mn près. La prochaine est prévue à
17h13, nous en profitons pour faire un goûter-déjeuner
(nous sommes complétement décalés). A 17HOO nous
sommes devant Old Faithfull pour attendre le spectacle. Il fait un
froid terrible mais nous attendons impatients jusqu'à 17H30....
RIEN.... Il ne peut pas nous faire çà à nous !
Nous repartons déçus
car la nuit tombe et il nous faut ressortir du parc par l'ouest pour
faire des courses (tout est absolument fermé dans le parc) et
espèrer faire dégeler nos différentes
réserves d'eau. En arrivant à West Yellowstone nous
remarquons que les horloges
indiquent une heure de plus, nous pensons détenir l'explication
du geyser, les américains sont passés à l'heure
d'hiver ! Bien sûr. Et bien non, nous apprendrons le lendemain
que nous avons perdu 1 heure du fait du fuseau horaire. Evidemment nous
sommes à la même longitude que les Rocky Mountains du
Canada et nous avions changé d'heure en arrivant à
Vancouver. Depuis Halifax, nous passons notre temps à changer
d'heure. En tout cas ce qui est sur c'est que pour le 30 octobre on
passe à l'heure d'hiver!
La température ne va pas
baisser car nous sommes encore à 2000m. Nous dormirons le long
d'une église et le lendemain au réveil, surprise... il a
encore neigé, la route est toute blanche et les voitures roulent
au ralenti. Nous n'en menons pas large avec Bertrand. Heureusement les
enfants dorment et nous démarrons (ouf le diesel n'a pas
gelé), sans douche,
à la recherche d'un magasin susceptible de nous vendre des
chaines. Par chance nous trouvons tout, des chaînes, de l'antigel
pour le diesel, des chaussures de montagne pour Martin, des chaussettes
chaudes pour les enfants et des provisions pour tenir un siège.
Nous repartons en direction du parc ravis de pouvoir continuer à
le découvrir.
La route du Grand Canyon de
Yellowstone est à nouveau accessible et le détour en vaut
vraiment la peine.La profondeur du canyon est très
impressionnante (300 m environ) et on aperçoit au loin la
rivière Yellowstone couleur émeraude. Plusieurs chutes
d'eau dynamisent le cours de cette rivière, la plus
importante,étant UPPER FALLS, avec un dénivellé de
100 m. La falaise offre une palette de couleurs qui va des jaune orange
jusqu'au, rose rouge.
Nous faisons une grande balade en
haut du canyon jusqu'à ce que nous apercevions plusieurs traces
de pattes d'ours dans la neige poudreuse. Aventuriers mais pas
téméraires, nous rebroussons chemin.

A la nuit tombante, nous
retournons
au camping, Bertrand freine violemment... nous avons failli heurter un
troupeau de bisons installés au beau milieu de la route ! Le
lendemain la température
a
baissé, toutes nos réserves d'eau ont
dégelés et nous sommes à nouveau totalement
opérationnels ! Nous retournons voir notre vieil
ami
Old Faithfull geyser et cette fois ci il est au RDV et nous à la
bonne heure ! L'eau bouillonne puis jailli à 30 m de hauteur
pendant 2 mn. C'est vraiment étonnant.
Nous continuons notre route pour
admirer le lac de yellowstone et le point de vue qu'il donne sur les
sommets enneigés puis nous quittons le parc presque
malgré nous parceque nous sommes arrivés à la
sortie sud.

AUTRES PARCS
UP
Heureusement dans la
continuité, nous rentrons presque aussitôt dans le parc
national de Grand TETON. Notre guide en parle de cette façon
"c'est le jardin d'EDEN avant d'entrer dans le paradis qu'est
YELLOWSTONE". Tout est dit ou presque. C'est un parc moins connu mais
ces paysages sont tout aussi magnifique.
De grands glaciers et sommets de
plus de 3500m dominent un grand lac et ses plaines avoisinnantes. Nous
ne ferons que le traverser car toutes les infrastuctures sont
fermées mais nous apprécierons vraiment la beauté
et la majesté des lieux ...

Et puis surtout, quelle joie nous
les avons enfin vu..... LES ORIGNAUX très originaux (c'est notre
blague préférée !) et oui ils nous attendaient
à la sortie sans leur bois très larges car ils les
perdent à l'automne. La photo est très moyenne mais c'est
vraiment un animal très attachant, on les croirait sortis de la
préhistoire.

La sortie du parc débouche
sur la ville de JACKSON HOLE, ville du middle ouest très
marquée par l'ambiance western (certainement accentuée
par le tourisme d'été). Toutes les maisons et commerces
sont en bois et nous croisons un grand nombre de cow-boys plus vrai que
nature. On y passera 2 jours très agréables : visite du
musée sur les animaux du parc, passage à la library,
petit tour à la piscine ... très sympa. Pour vous Marion
a revêtu les bois de wapiti, Thomas ceux de l'orignal et Luc les
cornes de bison.


Notre prochaine escalade
prévue est Salt Lake City mais avant nous avons un peu de route
à faire dans un paysage plutôt ingrat. Ce sont de longues
plaines avec des ranchs mal entretenus entrecoupées de paysages
montagneux. Pas symtathique. Bertrand s'arrêtera dans une
épicerie pour acheter du pain et l'accueil du gérant avec
son tablier plein de sang ne nous donnera pas envie d'y
séjourner très longtemps. On se croirait dans un mauvais
"scarry movie" mais en fait c'est juste la période de la
chasse....
C'est pourquoi même si la nuit tombe, on décide de rouler
encore un peu pour trouver un coin plus sympathique pour dormir. Bien
sûr, malgré nos nombreuses cartes, nous ne savions pas que
la route (80 Kms) pour rejoindre la ville la plus proche passait par un
col et qu'en plus il se mettrait à neiger.
On se retrouve donc en haut du col
devant une belle descente bien recouverte de neige glacée.
Bertrand s'arrête au beau milieu de la route pour mettre les
chaines (achetées à Yellowstone mais finalement pas
utilisées). Bertrand et moi essayons de comprendre sous la neige
et dans la nuit comment ces fichues chaines fonctionnent... on en
mène pas large.
Fort heureusement, un pick up s'arrête et le conducteur nous
propose son aide. Il nous dit que nos chaînes sont inutiles et
que nous pouvons le suivre sans problème. Ils sont sympas ces
américains ! Nous le suivons gentiment pendant tout le reste de
la route en remarquant tout de même sa conduite bizarre. Peu
avant l'arrivée dans la ville, il s'arrête à
nouveau pour nous dire que maintenant la route est bonne et nous
remarquons qu'il a l'haleine très chargée !!!!
(d'ailleurs il laisse le volant à sa femme).
Nous avons suivi ce type ivre sur des routes de montagne
enneigées et très sinueuses !!! Quelle rigolade nous
prenons maintenant que nous sommes passés et quelle bonne
étoile nous guide !
SALT
LAKE CITY - UTAH
UP
Après une nuit chez notre
ami Wallmart (vive le charme des parkings de supermarché !),
nous arrivons dans la ville des Mormons.
Salt Lake City est la capitale de l'Utah mais notre première
impression est celle d'une ville de province assez calme. Le quartier
de downtown est quasi inexistant, puisque toute la ville est
organisée autour du temple et du tabernacle des Mormons.
Nous avons lu nos guides pour nous imprégner de l'ambiance de
cette ville un peu particulière du fait de ces mormons mais
dès le départ on ne trouve pas le charme annoncé.
Nous sommes le weekend il est vrai, qui plus est le weekend de la
Toussaint sans oublier halloween qui semble être si important
ici.
Nous commençons par visiter
le musée des pionniers, musée très rigolo qui
regroupe toutes les vieilleries de l'époque des premiers
arrivants dans le grand ouest (années 1850), on pourrait presque
croire que la femme de l'accueil et notre guide en font partie !!!
Cela va de la baignoire, à la cuillère, à la
chaise jusqu'à la diligence, le premier wagon et bien sûr
les carabines de nos pionniers N'oublions pas les portraits de ces
hommes et femmes qui n'inspiraient pas vraiment la joie de vivre. Bref
un vrai retour sur le passé et puis pour une fois que les
américains ont un peu d'histoire à eux, ils n'en sont pas
peu fiers.
Quand à la fondation de la ville (1847), elle est dû
à Brigham Young qui n'est pas le prophète initiateur de
l'église des mormons (Joseph Smith) mais celui qui donnera la
vraie destinée au mouvement. C'est lui qui arrivera avec les
premiers pionniers dans cette région aride et qui
réussira à la développer pour en faire une ville
extrêmement prospère, nouvel eldorado des goldens boys.

Marion prend les Mormons en grippe
dès le début lorsqu'elle lira qu'ils prônent pour
la femme un seul rôle celui de mettre au monde le plus d'enfants
possibles, 1 par an étant l'idéal et que les filles
peuvent être mariées dès l'âge de 14 ans avec
un homme qu'elle ne choisisse pas.
En ce qui nous concerne,
voilà en 2 mots ce que nous avons cru comprendre de leur
"idéologie "qui s'inspire fortement de la Bible, une bible
arrangée à la sauce mormone. Le Christ serait selon eux
apparu au peuple mormon d'Amérique après sa
résurrection et lui aurait demandé de rétablir
l'empire Sion, la nouvelle Jérusalem, sur le sol
américain. Un vrai programme ambitieux. Quelques
préceptes ont été abandonné comme celui de
la polygamie, afin d'obtenir le statut d'état à part
entière. Par contre, l'obligation de reverser 10% de ses revenus
à la machine économique et financière mormone n'a
pas été abrogée !
Notre esprit français légèrement plus
étriqué que celui américain sur le terrain des
libertés individuelles ne nous a pas permis de pouvoir
considérer cette église qui s'appelle officiellement
l'Eglise de Jésus Christ des Saints des Derniers Jours autrement
que comme une secte. Il faut dire que celle-ci représente une
richissime entreprise économique possédant hôtels,
banques, compagnies d'assurance. Quand liberté rime avec argent
tout est possible aux USA.
Pour ne pas rester bête, nous sommes allés visiter Temple
Square, lieu Saint des Mormons, situé sur 4 ha au centre de la
ville. Le temple n'est accessible qu'aux fidèles
possédant une recommandation de leur évêque
témoignant de leur dignité, ce qui inclus le fait qu'ils
aient bien reversé les 10% de revenus à la
communauté !
Le Tabernacle est une construction ovale avec un imposant dôme
donnant à l'édifice une acoustique exceptionnelle. Les
orgues commandées par Brigham Young sont impressionnantes et
très réputées mais certainement pas autant que
celles de l'abbaye de Juaye Mondaye rénovées depuis peu !
Ce Tabernacle est en fait une gigantesque salle de concerts.
Pour vraiment comprendre comment ils "recrutent", il faut passer par
l'un des deux centres d'accueil. Plusieurs jeunes filles charmantes et
souriantes vous abordent avec des "Bonjour, d'où venez-vous?
De France, c'est magnifique, je vais vous trouver une hôtesse
française."Ensuite si vous le souhaitez vous pouvez visiter
le hall spacieux et respirant le luxe, les murs sont recouverts de
tableaux représentants de gentils mormons, le visage
angélique respectant les préceptes de leur église
ou de christ plus beau que jamais. Vous pouvez aussi regarder un film
où tout le monde "il est beau et il est gentil". Curieusement
après un ou deux essai (avec nos 4 enfants on aurait pu
être de bons mormons !), aucune hôtesse n'a cru bon de nous
faire faire la visite. Il faut dire qu'avec la tête que faisait
Marion !
Voilà tout ce que nous
pouvons vous raconter sur notre expèrience mormone. En tout cas,
cette organisation regroupe 12 millions de Mormons dans le monde, c'est
une affaire qui marche ! Nous avons eu la gentillesse de ne
pas donner votre adresse ce qui vous aurez valu la visite inopportune
d'un mormon un jour ou l'autre !
Nous avons eu le plus grand mal
à trouver la "cathédrale" catholique pour notre messe de
la Toussaint. Et même quand on l'a trouvée on avait encore
des doutes. Heureusement l'évêque qui
célébrait la messe nous a rassuré.
Ce qui nous restera comme vraiment
bon souvenir à Salt Lake City sera le restaurant Chuck-Rama
où pour 30 dollars nous avons abusé de la formule "all
you can eat". Les enfants ont adoré. Désolé pour
les photos, l'inspiration nous a manqué.
En ce qui concerne Halloween, mis
à part quelques petits enfants déguisés, un
monsieur affublé d'une tenue de chien que sa femme tirait
à la laisse et quelques bonbons récupérés
par les enfants RAS. Tiens d'ailleurs, nous vous livrons le
résultat de nos sculpteurs de citrouille :

Pas tout à fait dans le
même registre, à deux jours des élections on ne
sent pas le pays en plein émoi, il faut dire qu'entre les
bisons, les orignaux et les mormons nous avons d'autres chats à
fouetter !
La transition entre Salt Lake City
et Arches National Park nous étonnera vraiment. En effet, nous
quittons une plaine bordée par les montagnes enneigées
avec de vrais chutes de neige pour nous retrouver dans un paysage
désertique avec un temps magnifique tout cela à quelques
centaines de miles.
ARCHES
NATIONAL PARK - UTAH
UP
Nous arrivons à
l'entrée du parc à 8 heures le matin avec un ciel bleu
azur (mais seulement 5 ou 6 degrés) bien décidés
à en profiter pleinement. C'est toujours un moment sympa quand
on entre dans un parc parcequ'on ne sait pas ce qui nous attend et
qu'on espère toujours être surpris agréablement.

Sitôt franchi les grandes
falaises de grès rouges qui barrent naturellement
l'entrée, nous nous retrouvons dans un paysage désertique
avec pour fond de toile les Rocheuses enneigées. C'est un des
plus petits parcs nationaux des USA et nous sommes sur l'unique route
qui le traverse. Il est caractérisé par plus de 2000
arches de toutes sortes qui ont été formées par
l'érosion de ces falaises de grès mais aussi par d'autres
formes étonnantes comme des rochers suspendus, des doigts de
fées....

Nous nous offrons un petit
déjeuner bien mérité dans ce décor qui a
inspiré de nombreux films comme Indiana Jones ou Thelma et
Louise. Les enfants sont contents de pouvoir à nouveau courrir
à l'extérieur en toute liberté. Nous partons
à la découverte des premières arches sous un beau
soleil. Quel plaisir de retrouver ce compagnon de route.

Comme il n'y a qu'un camping dans
le parc, nous allons voir ce qu'ils appellent un camping "primitif".
Cela signifie qu'il n'y a ni électricité, ni douche, ni
eau chaude, il n'y a que des toilettes ce qui est déjà
pas mal. Par contre, le cadre est extraordinaire parceque nous dormons
au milieu des rochers et des genévrier en plein désert !

Derrière le camping-car entre les deux rochers les enfants se
sont fait une cabane terrible. Il y a un vrai salon avec canapé
en bûches de bois, différentes chambres avec oreillers en
pierre s'il vous plait sans oublier la télévision avec
télécommande! On accéde à la cuisine par un
toboggan qui râpe bien les pantalons....

La température est de 10
degrés et cela nous semble bon de vivre à nouveau dehors.
Nous prenons un pique-nique dans notre nouvelle maison et
lézardons un peu au soleil avant d'aller découvrir ce qui
nous entoure. C'est agréable d'avoir un semblant d'installation
pour au moins deux jours !

Nous partons sur la trace des
indiens au gré d'une longue balade au milieu des arches. Les
paysages sont magnifiques et on aperçoit toujours au loin les
Rocheuses enneigées qui ne nous quittent pas. Martin comme
d'habitude s'endort et nous fabriquons un sac à dos de fortune
contre son papa (c'est bien sa tête que vous apercevez
ci-dessous). Il n'ouvrira les yeux que lorsque nous serons revenu
devant le camping-car.

Bertrand, avec ses 2 aides de camp
nous allume un petit feu histoire de faire vraiment primitif (!) et
nous prenons un bon chocolat chaud. Martin quant à lui se
prélasse dans notre fauteuil de jardin (que nous utilisons
vraiment pour la première fois) en buvant son "lon de lait"
(comprenez biberon de lait).


Ensuite dès la nuit
tombée (vers 18 heures) les enfants se mettent au travail... la
grande récré est finie. Pendant ce temps nous nous
préparons un festin de roi : ce soir cuisine au feu de bois.
Cela a un petit air de camp scouts et c'est vraiment sympa même
si nous ne dînons pas dehors car il fait trop froid.

Au menu beef, pomme de terre à
la cendre et maïs, Martin apprécie beaucoup le maïs du
moment qu'il y a de la mayonnaise dessus. Luc préfére le
ketchup.

Le lendemain, nous sommes
réveillés par un magnifique soleil et Marion tombe du lit
pour une fois : vite il faut absolument arranger la cabane et trouver
des inventions géniales... les garçons sont parfaitement
d'accord.
Nous prenons un petit déjeuner dehors avec Josselin,
québecois dont les aïeuls sont de Tourouvre. Bertrand l'a
rencontré dans le camping, il dort dans sa voiture et va vers le
Mexique qu'il connait bien. Nous sommes ravis de reparler du
Québec que nous avons tant aimé et nous regardons avec
lui la carte du Mexique pour récupérer les bonnes
adresses. Contrairement aux autres canadiens ou américains
rencontrés, il nous rassure beaucoup sur l'ambiance de ce pays
et la sécurité qui l'y régne. C'est l'une de nos
premières rencontres depuis la frontière canadienne et
nous sommes bien contents d'échanger avec lui.

Contrairement à nous, les
enfants eux n'arrêtent pas de démarrer des discussions
avec les américains avec des "Hy" tonitruants ("aïe" pour
Martin) qui se terminent très rapidement, lorsque les gens leur
répondent en anglais, par un "I'm french" qui signifie en fait,
je ne comprends pas. Thomas lui se lance aisément dans les "How
are you ?- I'm fine thank you". Cela l'énerve parceque les gens
lui répondent rarement.
Nous partons vers 11 heures pour
une grande balade sur la "Devil's trail" (chemin du diable) où
se concentre le plus grand nombre d'arches du parc. Nous avons
repéré une balade de 5 kms environ qui semblent convenir
aux différents niveaux de la famille. Il y a un chemin
annoncé de 10 Kms mais il est décrit comme ayant un
niveau de difficulté important et il s'appelle.... "primitive
trail"... décidément.
Un coyote traverse le chemin juste devant nous pour notre plus grand
plaisir mais heureusement nous ne rencontrerons pas les "country lions"
annoncés dans le parc comme dangereux (il doit s'agir d'une
sorte de Lynx).
Les enfants galopent, escaladent, sautent, ils s'en donnent à
coeur joie. Martin n'est pas en reste et depuis quelques jours il veut
faire tout ce que Luc fait. Donc si Luc monte sur un rocher, il faut
l'aider à monter dessus, si Luc se cache derrière un
rocher en criant "HOU", Martin se cache derrière le même
rocher et crie "HOU". Nous sommes obligés de demander aux
enfants de rester un peu plus sur le chemin pour nous faciliter la
promenade.

Tout au long de notre belle
promenade nous découvrons "Partition Arch", "Navajo Arch", et
bien d'autres encore. Les vues sont splendides et les couleurs vraiment
dépaysantes. Le vent, l'eau, le froid font un vrai travail
d'artiste sur ces roches. Le sol très aride n'étant
constitué que de sable rouge, la végétation est
essentiellement constituée de pins de petite taille, de
genévriers couverts de baies bleues qui ont des formes
d'oliviers et de nombreux petits cactus .
Le chemin se corse, il faut grimper, longer un chemin sur des gros
rochers avec des pentes vertigineuses de chaque côté et
puis nous arrivons à "Double O'Arch" où nous prenons un
repos bien mérité. Il est 13H30, nous avons heureusement
apporté quelques bananes et pommes et une gourde d'eau pour
reprendre des forces.
Nous avons 2 solutions soit revenir sur nos pas soit faire la
"primitive trail" qui continue la promenade. Les enfants que nous
pensions fatigués nous poussent à continuer. Nous sommes
étonnés et très heureux de leur enthousiasme.
Bertrand les prévient, si on continue on va jusqu'au bout sans
entendre quiconque râler.

C'est chose faite. Au terme d'une
magnifique promenade de plus de 3 heures en tout, nous revenons d'un
coin du bout du monde épuisés, éreintés
même. Pour ne pas dénaturer le paysage, le chemin est
balisé par des "Inukschuk", petits tas de pierre que les Indiens
utilisaient eux aussi pour s'orienter. Il faut bien observer car on
peut se perdre très facilement, on joue donc au petit poucet.
.Marion et Thomas sont devant, ils ont été nos dynamiques
guides de toute cette difficile marche. Luc est tout blanc, il a mal
aux jambes mais continue jusqu'au bout courageusement. Martin s'est
endormi dans la seconde partie du chemin et c'est Bertrand qui l'a
porté pour cause de petits problèmes de dos (Bertrand se
moque de moi en me disant que j'en fait exprès), autant vous
dire qu'il est fourbu. Quant à moi je ne suis guère plus
brillante.
La platrée de pâtes avalée vers 16 heures de
l'après-midi a passé un mauvais quart d'heure avec une
famille d'affamés épuisés comme nous. Nous n'avons
pas fait beaucoup de bruit pendant notre deuxième soirée
au camping primitif !
Nous sommes très fiers de nos 4 enfants (même Martin a
très bien marché) qui nous ont permis de faire une balade
magnifique. Vous pouvez admirer leur joie sur cette photo, elle
représente vraiment le plaisir que nous avons eu dans ce parc.

Grande nouvelle, nous avons
posté la troisième évaluation des enfants avec 10
jours d'avance ..... YES We did it !!!!!
MESA VERDE
NATIONAL PARK - COLORADO
UP
Nous quittons le pays des cow-boys
pour arriver chez les indiens.Les enfants comme vous pouvez le
constater sont pleinement dans l'ambiance. Les 7 mercenaires que nous
avons regardé leur ont fait découvrir le monde du western.


Nous partons sur la trace des
indiens Navajos et Hopis ou plutôt de leurs ancêtres les
Anasazis. Mesa Verde est, en effet, l'endroit où l'on a
trouvé un grand nombre de villages indiens dans un état
de conservation étonnant grâce à la protection de
leurs auvents en pierre.
Les premières traces d'habitation datant de 550 ont
été retrouvés sur le haut du plateau qui domine de
600 m la région . Ensuite ils se sont installés dans des
habitations troglodytes construites dans le flanc des falaises avec vue
sur un canyon vertigineux. Ces Anasazis ont mystérieusement
disparus vers l'an 1200 sans qu'aucune explication n'ait pu être
trouvée.
Un grand mystère entoure encore leur histoire et les
archéologues piochent leurs interprétations des dires et
des croyances des indiens Hopis d'aujourd'hui. Les lieux
découverts ont quant à eux été datés
grâce aux poutres qui se trouvaient dans les toits des
habitations.

Après un petit tour au
musée qui répertorie la plupart des objets trouvés
sur ces sites (armes, poteries, vannerie et objets vestimentaires) et
nous qui nous permet de rentrer un peu plus dans le mystère de
la vie des indiens d'Amérique, nous partons visiter le seul
village (Spruce Tree House) que nous pourrons approcher. Les enfants
sont un peu frustrés de ne pas pouvoir grimper partout et
visiter l'ensemble des pièces de chaque maison, site
archéologique oblige.

Chaque village possédait
plusieurs kivas, lieux de cérémonie religieuse qui
ressemblent à des caves circulaires.Les enfants ont beaucoup de
plaisir à y descendre par l'échelle.....


ou à s'imaginer broyer les
céréales qu'ils cutivaient sur les hautes plateaux.

Nous ferons de jolies balades
à Mesa Verde sous le soleil, admirerons les points de vue sur le
canyon où en observant bien, nous découvrirons toujours
de petites habitations installées dans le creux de la roche.
Parfois seules quelques fenêtres seront visibles. On se demande
bien souvent comment ils accédaient à leurs maisons.


La seule frustration de ce parc
sera que quelques sites seront fermés du fait de la fin de
saison, mais en grand chanceux que nous sommes nous profiterons d'un
village qui fermera le lendemain de notre visite! L'autre point
très décevant c'est le paysage presque
complétement calciné par deux incendies qui donne un vrai
air de désolation au parc.
Nous sommes samedi soir quand nous
quittons le parc et nous partons à la recherche d'une
église catholique à Cortez, ville située dans la
vallée de Mesa verde. Devant l'église, un jeune
prêtre accueille ses paroissiens pour la messe du samedi soir. Il
nous accueille très gentiment, l'ambiance semble être
très chaleureuse et familiale, à telle point que au
début de l'office, on nous demande de nous lever et de nous
présenter et on nous souhaite la bienvenue. Nous revendiquons
nos origines normandes bien évidemment. Le chant final s'appelle
"America the beautiful" et tout le monde entonne ce chant à la
gloire des USA devant le drapeau américain. Le nationalisme a
une grandeur toute particulière ici !!!
MONUMENT
VALLEY - ARIZONA
UP
Ca y est nous sommes en plein dans
la réserve indienne des Navajos. Le mythe indien tombe peu
à peu au fur et à mesure que nous avançons. Les
magnifiques tipis de nos bons vieux western ont été
troqué pour des mobilhomes piteux et de tristes taudis . Mis
à part l'air malaimable et le regard orgueilleux de nos amis,
tout refléte ici un peuple vaincu à qui on a
redonné quelques terres improductives et qui n'a jamais
réussi à s'en remettre. C'est aussi la "beautiful america
" et ses grandes idées.
Le tourisme procuré par
Monument Valley et ses environs a permis à la région de
se développer mais honnêtement les villages que nous
traversons nous donnent vraiment le sentiment d'être en pays
sous-développé.
Heureusement les paysages sont
magnifiques. Nous empruntons la piste de la "Valley of Gods"
recommandée sur notre guide avant d'arriver à Monument
Valley. Dans un décor de western, les enfants ont troqué
leurs chevaux pour des vélos et pendant une dizaine de
kilomètres ils pédalent devant nous. Nous aurons
d'ailleurs en direct un vol plané de Luc impressionnant.
Bertrand veille à la
sécurité de tous mais il se fera quand même
quelques frayeurs sur la piste qui est vraiment par endroit
impraticable.

Mais nous voici à Monument
Valley. Nous dormons dans un camping miteux à l'entrée du
parc (géré par les Navajos !) dans lequel ce n'est plus
primitif mais préhistorique ! Les douches et les toilettes sont
fermées, heureusement que nous sommes autonomes. Mais la vue au
réveil vaut bien ce manque de confort. Jugez vous même.

Il a plu toute la nuit et nous
trainons volontairement le matin en se demandant s'il ne vaut pas mieux
attendre le lendemain pour espèrer avoir le soleil et les
couleurs ? Mais chanceux que nous sommes et alors que les autres
campeurs sont partis à l'aube sous la pluie découvrir le
parc, nous partons vers 11 heures avec le soleil ! Il faut dire que nos
shérifs et indiens ont allumé le calumet de la paix et
ont chanté et dansé ensemble l'incantation au dieu soleil
!



Oui, vous êtes bien dans le
tournage du nouveau western "Lucky family", ils nous manque nos chevaux
mais le décor est bien là. Regardez à nouveau "La
chevauchée fantastique", "Fort Apache" et j'en passe et bien
vous reconnaitrez ces rochers rouges aux formes étranges. C'est
fantastique , les couleurs varient du orange au violet et les nuages
font des ombres mouvantes sur ces monuments.

Nous nous promenons au gré
de la seule piste que les navajos nous autorisent de prendre.On
aperçoit d'ailleurs au loin des maisons d'indiens en argile, les
hogans. Certains y vivent encore aujourd'hui à la façon
de leurs ancêtres.

Les enfants ne résistent pas au plaisir de
nous immortaliser dans ce décor désertique, je pense
qu'en fait ils en ont marre d'être pris en photos.

Nous quittons Monument Valley, bien
décidés à regarder à nouveau tous les
western qui ont été filmés ici.
Petite rubrique de la famille
UP
Les enfants sont en grande forme, ils
ont de belles couleurs car le soleil était bien chaud à
Arch National Park. Ils travaillent très sérieusement
leurs cours du CNED. Marion et Thomas s'y mettent tout seuls sans qu'on
leur demande et ils ont vraiment acquis une vraie autonomie. Luc
travaille plutôt avec son papa car il est plus concentré
avec lui et il lit et écrit sans problèmes.... Bertrand
est un bon professeur. Martin, en général, joue dans sa
chambre (enfin son lit) pendant ce temps là, il aime beaucoup
aligner ses voitures les unes à côté des autres.
Marion est un vrai régal de
petite fille, enthousiaste, toujours de bonne humeur, elle nous aide
beaucoup dans toutes les tâches : vaisselle, balai, rangement ou
pour habiller Martin. Elle a appris aux garçons à plier
leurs affaires et savoir où se trouve le panier à linge
sale ! Ils lui obéissent au doigt et à l'oeil. Elle n'a
pas son pareil pour endormir Martin.
Jamais elle ne râle pour la douche alors qu'elle adore se
prélasser pendant des heures sous l'eau chaude. Dès que
nous trouvons un camping nous essayons de nous arrêter pour
qu'elle puisse s'offrir ce petit plaisir mais depuis notre
arrivée aux USA c'est assez rare. Les garçons eux ne s'en
plaignent pas au contraire ! Thomas très content de parler
à un monsieur français à la sortie des douches,
lui annonce fièrement "nous çà fait une semaine
qu'on ne s'est pas lavé !" heureusement l'inspection sanitaire
est loin !
Marion n'a plus de livres français depuis un moment, elle lit
donc assidument la Bible offerte à sa communion. Nous sommes un
peu inquiets car elle commence à être un peu
câlé sur l'histoire de Dieu. Ainsi elle nous demande
"maman, toi c'est qui ton roi préféré dans la
bible ?, moi c'est Salomon" ou bien "tiens un arc en ciel, c'est le
symbole de l'alliance de Dieu et des hommes après Noé".
Lorsque ce n'est pas la Bible, c'est le livre des castors juniors (pas
le même registre) et là avec son imagination fertile, elle
se régale de tous les bons tuyaux de Riri, Fifi, Loulou.
Après elle se balade dans le désert avec son
déodorant dans la poche au cas ou elle rencontrerait un serpent !
On ne s'ennuie pas avec elle et je pense qu'elle fera vraiment une
bonne jeannette à son retour en France.
Thomas, lui joue beaucoup aux
cow-boys avec Luc. Il a l'air d'être parfaitement ravi de sa
nouvelle vie. Il aide beaucoup Bertrand pour les manoeuvres et les
vidanges. Il tente de dompter son caractère emporté et en
ce moment il y arrive bien. Il adore parler en anglais et va
très facilement vers les gens. Bien souvent, il nous raconte
qu'il a rencontré des français, canadiens ou
américains.
Luc est toujours prêt à
rigoler ou à nous raconter ses impressions.On l'a
particulièrement à l'oeil parceque rien ne
l'inquiète. Il nous a fait une belle frayeur à
Yellowstone où il chahutait avec Thomas au bord du
précipice. Il adore voir les animaux dans les parcs et depuis
qu'il a son étoile de shériff, il s'identifie
complétement au personnage.
Martin lui s'est bien adapté
à la vie américaine, il adore le "apique" (coca cola) et
la mayonnaise. On a eu un peu de mal à le faire manger comme
nous et il a eu sa période biberons de lait - banane.
Rassurez-vous il n'a pas dépéri. Il suit le mouvement et
se fait parfaitement comprendre. Nous nous rendons compte qu'il connait
beaucoup de mots. Il ne dort toujours pas très bien la nuit....
Quant à nous, nous
réalisons en partie la chance que nous avons quand nos observons
la mine heureuse de nos enfants. Nous sommes en pleine forme et les
merveilles que nous offrent la nature nous étonnent. Notre
maison marche super bien, pourvu que cela dure ! Nous pensons
très souvent à notre famille et à nos amis qui
nous manquent mais nous savons la joie que nous aurons à vous
retrouver dans quelques mois !
Petite information avant de vous
quitter : si sur les photos vous trouvez que nous sommes toujours
habillés pareil, ce n'est pas une impression, c'est la
réalité par contre rassurez vous nous faisons de
fréquents arrêts dans les lavomatic !
LE GRAND
CANYON : UNE DES SEPT MERVEILLES DU MONDE ! (ARIZONA)
UP

Que vous dire d'autre que "c'est
beau!" en découvrant l'immensité de ce grand canyon aux
multiples facettes, aux couleurs changeantes suivant les heures et les
rayons du soleil. On se sent tout petit devant ce monstre naturel,
aussi petit que cette rivière Colorado chargé de ce sable
rouge qu'elle transporte. On pense le dominer ce canyon lorsqu'on le
regarde d'en haut du plateau à plus de 1800 m d'altitude mais on
se sent attiré par le vide qui nous sépare. On le
regarde, on l'observe, on scrute l'horizon à la recherche d'un
petit détail et on peut l'admirer pendant des heures. Mais les
enfants sont là pour nous ramener à la réalite :
il faut être vigilant et les avoir à l'oeil.

Nous sommes sur la rive sud du
grand canyon et nous nous décidons àsuivre le chemin de
la corniche de façon à pouvoir observer ses inombrables
méandres. Martin évidemment s'endort peu après le
début de la promenade mais n'oublie pas de se réveiller
pour le déjeuner, le pique-nique il adore !

De nombreuses randonnées
sont possibles pour descendre dans le canyon mais avec les enfants
c'est difficile : 8Kms avec une descente sympathique mais une
remontée extrêmement pénible. Nous verrons le
visage épuisé de deux jeunes sportifs, les yeux dans le
vague arrivant tout juste de cette randonnée et nous trouverons
que la vue d'en haut est vraiment la plus belle.

La promenade est vraiment
splendide, elle s'arrête sur une multitude de points de vue plus
beau les uns que les autres. Il nous faut faire vraiment attention par
endroits car le chemin suit de très près le bord de la
corniche, les enfants sont au garde à vous pour une fois ! Tout
au bout, après quelques miles la maison d'un hermite qui vecut
là de nombreuses années nous accueille. Les enfants se
réchauffent devant la grande cheminée en pierre, on
pourrait presque croire que l'on est chez nous !

Nous quittons le grand canyon juste
après le coucher du soleil pour garder en mémoire la
beauté extraordinaire de cet endroit unique au monde. Iln'est
pas toujours possible de mettre une échelle de grandeur par
rapport à tout ce que l'on peut voir au cours de ce voyage et on
a souvent l'impression que l'on ne peut plus rien imaginer de plus
grandiose après chaque site mais la nature nous surprend
toujours. Le Lac Powell saura lui aussi nous enthousiasmer.

PAGE ET LE
LAC POWELL - ARIZONA
UP
Le Lac Powell est un gigantesque lac
artificiel créé dans les années 1950 pour produire
de l'électricité. Il fallu environ 17 ans pour remplir le
chenal du canyon qui existait initialement. La rivière qui
alimente ce lac n'est autre que le Colorado que nous suivons toujours
(depuis Arch National Park). Ce lac à vocation industrielle
s'est finalement reconverti en lac à vocation touristique tant
le paysage qui s'est sculpté est magnifique. La douceur des
couleurs et le charme de ses multiples canyons à
découvrir en fait un vrai lieu de villégiature estivale.
Personne ne pourrait croire que la main de l'homme ait pu être
à l'origine de ce site.
Nous n'en découvrirons qu'une petite partie, celle la plus au
sud située à proximité de Page et nous ne
résisterons pas à l'envie de louer un bateau à
moteur pour explorer les canyons. Nous sommes en hors saison et les
touristes ne se bousculent pas mais les tarifs restent
élevés.

Evidemment, ce n'est pas prévu
au budget mais après un conciliabule familial nous choisissons
de nous offrir cette sortie inoubliable et d'économiser sur les
campings en dormant chez notre ami Wallmart (que ferions nous sans lui
??). Et puis la météo est bonne pour aujourd'hui alors
c'est parti pour un tour en bateau. Martin qui chante tout le temps
"bateau sur l'eau" va être content !

Je vous présente "la
croisière s'amuse" en version revue et corrigée. Bertrand
suit les quelques rapides explications du moniteur, les enfants
enfilent un gilet de sauvetage qui aura l'autre avantage de leur tenir
chaud et nous voilà partis vers de nouvelles aventures
maritimes. La vue de l'eau sur les rochers qui sont parfois de vraies
falaises est splendide.

Nous essayons tour à tour
les places à l'avant, le fauteuil passager, les fauteuils
arrière, quel luxe, c'est presque aussi grand que notre
camping-car ! Bertrand a troqué son marcel de routier pour une
casquette de capitaine et il apprécie le changement. Les enfants
sont rassurés papa conduit aussi bien le bateau que le
camping-car !

Bref, on prend tous beaucoup de
plaisir. Même Martin qui après un bon bol d'air .... comme
d'habitude s'endormira. Nous lui aménageons un couchage de
fortune sur les gilets de sauvetage au pied du siège passager
pour être à l'abri du vent. Si certains d'entre nous
pourrons se vanter d'avoir testés les toilettes d'un peu partout
en Amérique (pour ne pas dire nous tous), Martin lui plus chic,
pourra dire qu'il a dormi un peu partout en Amérique !

Nous sommes presque seuls sur cette
partie du lac et le "Navajo canyon "que nous empruntons nous donne
l'impression d'être les premiers explorateurs de cette
contrée sauvage. Tel Robinson Crusoé, nous
découvrons une île déserte où nous
pique-niquons de poissons péchés à la main et de
baies sauvages (j'exagère à peine pour créer
l'ambiance...c'est quand même mieux que chips-jambon beurre)

En repartant de cet endroit
splendide, où les roches ont des dégradés de
couleurs étonnants, Bertrand n'arrive pas à
redémarrer le moteur. C'est vrai que la séance
d'explications a été brève. Pendant 2 ou 3
minutes, on ne respire plus.... mais non nous avons confiance en notre
pilote et çà redémarre...OUF, quelle bonne blague !

Sur le chemin du retour, petite
séance d'initiation au pilotage du bateau. Les enfants veulent
aller à fond (" à vitesse maximale" comme dit Luc) pour
nous faire faire des bonds. La concentration des pilotes est totale et
nous rentrons indemnes. Curieusement, Marion a failli nous faire passer
sur une zone de rochers mais Bertrand veille et le cap est vite
rétabli.

Petite vue à la nuit
tombante, c'est magnifique et tellement paisible ! Je vous laisse
admirer.

Pour finir cette belle
journée, on décide de s'offrir une vraie douche chaude
dans le camping d'à côté. A 2$ la douche le tarif
est exorbitant mais elle dure 15 minutes. Les garçons d'un
côté, les filles de l'autre (avec Martin pour
équilibrer), nous partons très contents près
à profiter à fond de la spacieuse et longue douche. Mais
en fait d'eau chaude, c'est un quart d'heure d'eau glacée, quel
arnaque !! Les plus courageux se laveront les cheveux, pour ma part,
j'ai préféré notre simple et rapide douche qui est
CHAUDE elle! Quelle aventure .
Le lendemain, à quelques
miles de là au sud de Page et à nouveau en territoire
Navajo, nous allons découvrir un autre point de vue superbe,
Horseshoe Bend, le Colorado et l'érosion de la roche ont
créé une anse dans le canyon avec un énorme piton
rocheux au milieu. Les dégradés de rouge et de vert sont
magnifiques.

Nous quittons le lac Powell plus
vite que prévu mais il fait gris et il pleuviote. Nous ne
regrettons pas d'avoir profité du bateau la veille.
BRYCE
CANYON ET ZION CANYON -UTAH
UP
Nous revenons dans le sud de
l'UTAH chez nos amis les Mormons car le parc de BRYCE CANYON nous
attend. Nous sommes contents de retrouver un parc au milieu de
forêts de sapins, c'est notre côté canadien qui
ressort ! Et avec les sapins, comme à Yellowstone, nous
retrouvons la neige ! Il faut dire que nous remontons en altitude
(environ 2000m). Pour changer, nous y arrivons la nuit, histoire de ne
rien dévoiler du cadre que nous découvrirons le
lendemain. Les enfants se réjouissent déjà des
batailles de boules de neige et des bonhommes de neige à faire
et nous nous rangeons nos tee-shirts et sandales pour ressortir nos
pulls en laine (toujours les mêmes, je vous rassure) et nos
chaussures de marche. Peut-être comme nous, vous demandez vous
dans quel étrange pays nous sommes pour passer de l'hiver
à l'été puis à nouveau à l'hiver ?

Bryce canyon est une plaine qui
culmine entre 2000 et 2700m et dont l'érosion a
créé un paysage étrange : une armée de
colonnes rocheuses aux couleurs orangées. Cette fois-ci c'est le
froid et la pluie qui sont responsable de ce travail d'artiste. La
roche éclate avec le froid de l'hiver et le réchauffement
de l'été.
Il a neigé toute la nuit et le réveil sous la neige est
toujours aussi magique pour des français comme nous. Par contre
la visibilité dans le canyon est nulle. Tant pis, le
décor pour fêter nos 11 ans de mariage nous convient
parfaitement.
Les enfants nous ont fait des dessins et sur celui de Thomas on peut
lire : "11 ans de mariage, vous vous rendez compte ??" On
téléphone à nos familles pendant un long moment
parceque l'on ne peut être un 13 novembre sans oublier cette
magnifique journée passée tous ensemble il y a 11 ans.

Nous partons faire une
première expédition dans un brouillard compact et sous
les flocons de neige. Cela n'entame en rien notre moral comme vous
pouvez le constater et la joie de vivre de Luc (qui aime mettre son
bonnet comme les nains dans Blanche Neige) est largement communicative.

Marion nous fait une photo
anniversaire de mariage assez réussie (il a fallu s'y reprendre
plusieurs fois.... on est plus tout jeune !) pendant que Thomas a
lancé de la neige pour faire les cotillons. Nous abandonnons la
promenade car nous ne voyons même plus le chemin, tant pis nous
ferons un gros bonhomme de neige. Après un pique-nique bien au
chaud, le soleil tente de percer et commence alors une vraie course
poursuite pour découvrir le paysage.


On s'offre une autre
randonnée où malgré une bonne visibilité,
on perd notre chemin et on crotte bien bien bien nos chaussures. On se
rince dans une rivière comme des enfants honteux qui auraient
fait une bêtise. En fait, dans les parcs, on ne doit pas sortir
des sentiers battus pour ne pas abîmer la flore et là ce
ne sont pas des traces qu'on laisse derrière nous mais des
cratères. Avec nos 6 paires d'empreintes on est facilement
repérable ! Heureusement pas de Ranger en vue et puis on a
vraiment passé un bon moment !
Le soir, après une bataille
de boules de neige familiale, on s'offre un petit dîner barbecue
très sympa avec petites bougies et tout et tout (on ne les a
allumé que peu de temps car Martin a failli mettre le feu deux
fois au camping-car .... de toute façon c'est l'intention qui
compte).
Le lendemain, il fait beau, la randonnée de sunrise (lever de
soleil) à sunset (coucher de soleil) s'offre à nous .
Cette balade consiste à descendre en bas du canyon où
l'on circule entre les rochers qui ressemblent à une
armée de soldats alignés.

On s'offre des petites pauses
parce que la balade est longue. Thomas boude parcequ'il s'est fait
gronder. En effet, il a réussi à assomer la moitié
de la famille avec ses supers boules de neige ultra dures. Martin
préfére les épaules confortables de maman ou de
papa mais on passe tout juste dans les portillons rocheux.

Le chemin est tortueux,
accidenté mais SuperBertrand est là pour pousser les
rochers qui nous empêchent de passer !

Ce que je vais vous raconter
après doit rester top secret parcequ'on n'en est pas très
fier... Après plusieurs kilomètres fort agréables,
le chemin est barré pour cause de conditions climatiques
mauvaises. Nous voyons des traces de pas et n'ayant pas envie de
refaire tout le chemin en sens inverse, nous nous décidons
à poursuivre, il fait si beau, le Ranger n'a pas dû
enlever les panneaux..... Un peu plus loin les traces de pas
s'arrêtent (voilà des gens raisonnables), et nous on
continue. Il faut dire que nous sommes presque arrivés à
Sunset, il ne reste que la remontée sur le plateau à
faire. Le silence s'installe parmi nous surtout lorsque l'on trouve des
empreintes de "country lion" (puma). Tout se passe très bien
jusqu'au canyon que vous voyez ci-dessous. Juste après notre
passage, nous entendons des pierres tomber qui proviennent du haut des
rochers. On aperçoit un couple derrière nous (quels
imprudents !) qui se protégent sous la falaise. On se fait bien
peur et la dernière montée très raide se fait
très vite, personne n'a plus mal aux jambes, Bertrand qui a
Martin sur les épaules à 2000m d'altitude redouble
d'énergie. On arrive en haut, épuisé et
apeuré de ce qui aurait pu nous arriver. Un couple nous lance un
regard désapprobateur surtout lorsqu'il voit les 4 enfants
sortir les uns après les autres, on prend un air
dégagé mais on est bien content qu'aucun Ranger ne nous
ait vu. Le couple derrière nous sort du canyon sans
égratignures et s'en va rapidement, ils ne doivent pas
être fiers non plus ....

Bon , on sait ce que vous pensez
mais tout va bien, on ne recommencera plus c'est promis, de toute
façon les enfants nous en empêcheront çà
c'est sûr. Pour détendre l'atmosphère, nous vous
engageons vivement à écouter la chanson de Michel Sardou
"Maudits français". Depuis le début du voyage, on la
trouve très adaptée à l'esprit français qui
cherche toujours à braver l'interdit ou contester les consignes
que les américains eux au moins appliquent à la lettre.
Nous quittons BRYCE pour ZION
CANYON situé à quelques 50 miles au sud. Zion ne nous
laissera pas un souvenir impérissable du fait de son
côté très touristique. Le décor est fait de
falaises colossales aux parois perpendiculaires et aux tons
orangés, les couleurs sont vraiment très belles à
la lumière du soir. C'est un parc fantastique pour les
randonnées et les escalades mais les épaules encore
douloureuses de Bertrand et nos dernières mésaventures ne
nous permettent pas d'en profiter réellement. Nous nous
contentons d'une bien gentillette balade sans risque au pied des
falaises et d'un pique-nique très sympa au bord de la Virgin
River qui a creusé ce canyon en quelques 13 millions
d'années.

Par contre, à défaut
d'une bonne blague belge à vous raconter on en a une bien
marrante américaine : pour accéder au parc par l'est, il
faut prendre un grand tunnel très rustique creusé dans la
roche et qui nous vaudra d'ailleurs d'être mesuré pour
savoir si l'on passe sans problème ou s'il faut bloquer la
circulation et se faire escorter par un Ranger (heureusement notre
finesse, je parle du camping-car, nous évitera tout ce cirque).
A l'entrée du tunnel, on peut lire "REMOVE YOUR SUNGLASSES""
(enlevez vos lunettes de soleil) !!! Nous çà nous a bien
fait rire.
LAS VEGAS nous attend puisque nous voulons fêter les 10 ans de
Marion dans une ville aux mille lumières !
LAS VEGAS -
NEVADA
UP
Nous arrivons à LAS VEGAS la
veille de l'anniversairede Marion à la nuit tombante pour
dévoiler à Marion le décor de ses 10 ans. Les
enfants poussent des cris de joie en remontant le strip, c'est à
dire la rue principale où sont situées toutes les
animations .
Peut être trouverez vous
bizarre de vouloir fêter un anniversaire de petite fille dans la
ville des machines à sous qui est aussi appelée "sin
city" (la ville du péché ...çà on ne
l'avait pas dit à Marion). Mais Las Vegas est surtout la ville
de toutes les folies, les hôtels sont plus grands et richissimes
les uns que les autres et les lumières que l'on aperçoit
dans la nuit des kilomètres avant d'arriver sont inoubliables.
Et puis, surtout on a trouvé un camping sur Las Vegas boulevard
qui a une piscine et des douches chaudes, pour Marion c'est un vrai
cadeau d'anniversaire. (Bon d'accord, la veille on a dormi chez
Wallmart mais on n'a pas encore jouer aux machines à sous !

On arrive à midi pile au
camping (c'est l'heure à laquelle on peut se présenter)
et à 12H02 les enfants sont dans l'eau. Il fait 20 degrés
dehors et l'eau est chaude, cela fait vraiment du bien d'avoir du
soleil. On a bien du mal à les faire sortir de l'eau pour aller
découvrir la ville !

Les enfants n'ont
évidemment pas le droit de jouer dans les casinos, Bertrand
avait pourtant très envie de faire jouer Luc, il est
persuadé qu'il a la main heureuse !

Nous sommes aussi venus à
Las Vegas pour offrir à Marion un petit retour en Europe. Avoir
10 ans en étant en même temps à Las Vegas, à
Venise et à Paris ce n'est pas commun !
Honnêtement les proportions ne sont pas les mêmes mais
à nous qui avons quittés l'Europe depuis 2 mois et demi,
cela nous a fait plaisir de nous balader le long des palais italiens au
rythme des chanteurs de gondole (à l'accent américain) et
de voir la petite Tour Eiffel illuminée et l'Arc de Triomphe
sans se Champs Elysées. A l'intérieur de chaque monument,
des casinos bien sûr mais aussi des boutiques chics, des
restaurants et des animations. C'est vraiment rigolo!!!

La famille essaye les lunettes
d'Elvis Presley et on peut dire que l'on voit tous la vie en rose,
enfin bleue pour Marion

On remonte toute la rue du strip
qui est vraiment longue et à la nuit tombante spectacle d'eau et
lumière devant un grand hôtel sur la chanson au titre
énonciateur de "I AM PROUD TO BE AMERICAN" (je suis fier
d'être américain). Des geysers d'eau
s'élévent vers le ciel au refrain "GOD BLESS THE USA", on
a tous la chair de poule tellement c'est beau.... Ils sont forts ces
américains ! Depuis on a acheté le disque et on l'apprend
par coeur pour faire un tube dès notre retour en France, je vous
dévoile le titre : "Nous sommes fiers d'être
français, que Dieu bénisse Jacques CHIRAC". Pourvu que
cela marche ????

On finit par un autre spectacle de
rue sur le thème des pirates et des sirènes. On ne sait
pas trop à quoi s'attendre (les femmes sont très
légérement vêtues ici, il faut dir qu'il fait
vraiment chaud !) mais bon dans la rue cela doit être pour tout
public. En tout les cas les décors sont splendides, deux
frégates avec mâts en bois et et voiles hissées qui
se mouvent sur des petits plans d'eau. Bon le spectacle assez moyen,
les sirènes étaient très sexy mais elles font
perdre les pirates alors pour des cow-boys comme Thomas, Luc et Martin
cela ne va pas dutout. Marion a trouvé que les filles se
déhanchaient un peu trop et elle avait peur qu'elles
s'enrhument... Bertrand ne m'a pas trop dit et moi je surveillais de
loin ces sirènes !
Dans le même registre, on nous tend (surtout aux hommes
d'ailleurs) à certains endroits du strip, des petites images de
femmes toujours prêtes à s'enrhumer, les enfants qui ne
perdent jamais la vue ont plusieurs réactions : Thomas lui les
flanque par terre quand il en voit sur les poteaux, Luc toujours
pratique m'annonce qu'il va en ramasser pour les revendre 1$ chaque !
Il est temps de rentrer, une journée à Las Vegas cela
suffit si l'on veut élever nos enfants dans le bon chemin !
On rentre au camping
complétement épuisé de notre longue balade et la
tête un peu lourde, il paraît que les casinos mettent des
produits euphorisants dans l'air conditionné pour que les gens
jouent encore et encore. Cela n'a pas marché avec nous, on ne
leur a pas laissé un centime, on préfére se
coucher tôt parce que demain la piscine nous attend...
PETIT
ALBUM FAMILIAL
UP




DEATH
VALLEY - CALIFORNIE
UP
Cette fois ci impossible d'y couper,
après avoir voyagé au travers de régions arides
voir légèrement désertiques, il nous faut
traverser un vrai désert et pas n'importe lequel "le
désert de la vallée de la mort" . C'est ce qu'on appelle
le baptême du sable obligatoire pour être de vrais
aventuriers et cowboys.
Cela ne vous fait aucun effet et bien voilà il m'est
arrivé la même chose avec notre troupe, j'ai eu beau leur
dire qu'on était dans le désert, le vrai, que les rochers
avaient de jolies couleurs, que le lac de sel faisait comme un mirage
etc... Bertrand est resté insensible au charme du désert
(il se fichait même carrément de moi quand je
m'évertuais à prendre des photos... pour vous d'ailleurs
!!!). Les enfants, eux, quand je leur demandais de regarder le paysage
: de me dire "mais maman il n'y a rien à voir dans le
désert". C'est vrai que j'avais promis aux enfants un
désert avec des grands cactus et il n'y en avait aucun, on n'a
vu que des "Joshua trees", sorte de palmiers aux branches
anémiées.
J'ai pris ma mine boudeuse, me sentant incomprise. Peu après les
enfants m'ont apporté des énormes blocs de cailloux en me
disant "maman regarde comme ils sont beaux ces cailloux ". Je pense qu'
ils se fichaient pas qu'un peu de moi, toujours aidés par leur
père. Même Martin s'évertuait à ramasser
tous les petits cailloux qu'il trouvait et à les stocker dans sa
salopette (qui avait tendance à tomber avec le poids) pour me
les offrir le soir dans le camping-car quand je le déshabille.

Je ne vous décrirai pas le
paysage cette fois-ci puisqu'il n'y a rien,à part deux cailloux
et trois grains de sable, mais je peux vous dire quand même que
c'était très étonnant.
Par contre, les enfants sont devenus des rangers juniors et cela
restera en tout cas pour eux un grand moment. Pour cela, il leur a
fallu remplir un formulaire en anglais avec des questions sur le parc,
ses animaux, sa flore, ramasser des détritus pour les mettre
à la poubelle (pas bêtes ces américains ?), penser
à recycler .... Cela nous a pris un bon moment et à
défaut de visiter le parc nous avons appris pas mal de choses.

Ensuite, il a fallu retourner au visitor center faire valider leur
carnet par un Ranger. Celui ci, fort gentil, et les félicitant
pour leur travail, leur a proposé de faire la remise des badges
de Rangers soit de façon intime soit de façon plus
officielle, à leur convenance. Les enfants ont choisi la version
officielle. Notre Ranger a donc annoncé haut et fort dans le
visitor center que 3 enfants allaient devenir Rangers Juniors.
Applaudissements des quelques touristes amusés et sourires
jusqu'aux oreilles de nos 3 héros du jour. La remise s'est faite
chacun leur tour avec serrage de mains et tout et tout, Thomas arborant
fiérement le chapeau qu'un Ranger lui a prêté pour
l'occasion. Il ne manquait que le "God bless America".
Nous sommes repartis plus fiers que jamais. Les garçons ont
maintenant plus d'un badge sur leur pull : shériff, cowboys,
rangers, çà ne rigole pas en Amérique.

Mot d'enfant : Thomas qui
vient d'obtenir son badge de Rangers Junior dit à sa soeur qui a
trouvé un bâton : " Non, Marion un Ranger ne doit pas
ramasser les bâtons " puis juste après "Je peux l'avoir
??" Bien joué Thomas, pour une fois qu'il n'applique pas le
réglement stricto sensus !
Après cette
"cérémonie", nous sommes partis dans la seule zone du
parc où l'on voit des dunes de sable. Pour Bertrand le
désert c'est cela , le sable à perte de vue (a-t-il tort
?) Celui de DEATH VALLEY est un désert rocailleux situé
entre des montagnes parfois enneigées mais dans la
présentation qui en est faite au Visitor Center c'est le plus
beau car le plus intéressant du monde !!! Ils sont forts ces
americains.
En tout cas, là au coucher de soleil, nous étions
unanimes, c'était vraiment beau.

Nous nous baladons gentiment dans ce
sable très doux et les enfants se font de belles roulades qui
expliquent pourquoi Marion n'a plus ses lunettes sur la seconde photo.

Nous avions râté notre
entrée dans le parc et nous avons aussi râté notre
sortie. Recherchant un camping primitif indiqué dans notre
guide, nous avons continué la route jusqu'à la nuit dans
les montagnes sans jamais le trouver (petite erreur du guide). La route
était sinueuse et très pentue (nous avons passé
plusieurs cols) et les freins ont bien chauffé. Impossible de
s'arrêter, il a fallu continuer jusqu'au village suivant: LONE
PINE situé à 60 Kms de là. Bref l'ambiance en
arrivant était tendue et fatiguée .... Il nous a fallu un
bon moment pour trouver un endroit pour dormir et nous nous sommes
finalement installé sur le parking d'une église où
le père a accepté de nous héberger.
A notre réveil, nous constatons que nous sommes entourés
de montagnes enneigées. Il s'agit des montagnes de la Sierra
Nevada. Lone Pine est un petit village à l'ambiance de cow-boys.
De nombreux westerns ont aussi été tournés ici du
fait du paysage.
Le village n'a rien d'extraordinaire mais nous sommes fatigués
(c'est crevant d'être toujours en vacances !), nous n'avons pas
fait de pause depuis Arch National Park. Nous décidons donc de
nous accorder une journée sans rouler.

Nous trouvons un camping très
primitif en dehors de la ville avec un cadre sauvage fantastique. On
adore ce type d'endroit. Il est partout indiqué de faire
très attention aux ours et des boites métalliques servant
à stocker la nourriture sont mis à la disposition des
campeurs. Les poubelles sont quant à elles fermées avec
des poignées sécurisées, sinon les ours
réussissent à les ouvrir (il sont forts ces ours
américains) .
On dirait que les ours de la Sierra Nevada sont moins bien nourris que
dans les Rocheuses ! En tout cas, je peux vous assurer que nos sorties
nocturnes (limitées aux seules opérations restrooms) se
font très rapidement et avec un maximum de bruit pour s'y rendre.
Bertrand nous prépare
courageusement un barbecue en espèrant que les bonnes odeurs
n'attireront pas trop les gros nounours pas en peluche. De toute
façon, avec sa nouvelle lampe de campeur tout terrain, il peut
le regarder droit dans les yeux et lui dire d'un air peu aimable "Go,
Go, Go, I am french" (comme en plus on lui dit qu'il parle anglais avec
l'accent d'un allemand, on est sûr du résultat).

On en profite pour faire souffler les
bougies à Marion parce qu'à Las Vegas, on était
tellement proche les uns des autres dans le camping que l'on ne pouvait
pas allumer le groupe électrogène pour faire un
gâteau. Ici , on est tout seul et le bruit ne peut importuner que
les ours. C'est Marion qui a fait son gâteau et il est vraiment
réussi : c'est un gâteau au yaourt et pépites de
chocolat (c'est notre préféré...c'est le seul
qu'on fait).

Nous n'avons pas dormi à la
belle étoile mais au réveil les enfants décident
de se faire une grasse matinée au soleil sur les rochers. Je
pense après coup que c'était un appel pour un petit
déjeuner au lit !

Les enfants passeront la
journée à jouer sur les rochers, se faire des cabanes et
nous à nettoyer, ranger et aérer.... cela fait du bien .
Nous quittons notre campement en fin de journée avec un ciel
couchant magnifique.

YOSEMITE
NATIONAL PARK - CALIFORNIE
UP
Nous sommes obligés de
redescendre vers le sud pour accéder à l'entrée du
parc de YOSEMITE, la route de l'est étant fermée à
cause de la neige pendant l'hiver. Ce sera notre dernier parc national
aux USA et nous espèrons bien retrouver de la neige une
dernière fois.
Nous faisons escale dans une grande ville appelée Backersfield
et nous découvrons un nouveau paysage avec la Californie. La
végétation respire le soleil : palmiers, lauriers roses,
oliviers et la population est très sud aussi, nous sommes
étonnés de voir autant de mexicains ; tout est d'ailleurs
écrit en espagnol. L'ambiance change beaucoup, cela nous permet
de nous adapter en douceur à notre prochaine destination.
Yosemite est un parc situé
dans les montagnes de la Sierra Nevada. Il est réputé
pour la beauté de ses paysages constitués de glaciers et
de forêts de séquoïas. Première surprise ,
nous arrivons avec un ciel bleu azur et aucune trace de neige ! Nous
attaquons le parc par le sud pour voir à quoi ressemblent les
célèbres sequoïas géants. Petite
randonnée sympathique au travers de ces montres sacrés
très impressionnants qui dressent leurs cimes vers le ciel avec
droiture. Nous avons investi dans un nouveau sac à dos pour
porter Martin (notre poussette n'a pas résisté aux
chemins cabossés que nous lui avons fait prendre) et nous
songeons sérieusement à mettre Martin au régime !

Nous vous présentons le
séquoïa nommé le grizzli qui a environ 2700 ans et
au pied duquel vous pouvez apercevoir Bertrand et les enfants. Cela
vous donne une petite idée de la stature de ces arbres.

Comme d'habitude, nous partons vers
midi pensant faire une petite promenade les mains dans les poches et
nous revenons 2H30 après affamés et
épuisés. Chacun aura trouvé dans cette forêt
une activité qui lui ressemble :

Thomas toujours sportif, joue
à l'équilibriste,
|

Luc, comme d'habitude fait le clown avec ses
cheveux verts d'épines de pin,
|

Martin, qui pour une fois ne fait le
sérieux devant l'appareil photo, ramasse tous les bâtons
qu'il peut trouver et Dieu sait s'il y en a !
|

Marion, toujours inventive, s'est
parée d'un sceptre et d'un diadème pour être la
princesse de ces bois ...
|
Sans oublier SuperBertrand toujours
là pour ouvrir la voie à sa famille même dans les
conditions les plus périlleuses ... Vous noterez peut-être
que Martin dans ces moments-là dort profondément !

Après cette jolie balade, nous
reprenons la route au milieu de la forêt pour atteindre la
vallée de Yosemite. Nous sommes entourés de montagnes
grandioses formant des falaises abruptes que bon nombre d'alpinistes
s'évertuent à escalader. On se sent presque
écrasé au milieu de ses blocs de rochers. Ce paysage de
glaciers, de cascades, de forêts de pins et de sequoïas nous
émerveille encore ; malgré tous les parcs que nous avons
visité depuis notre arrivée aux USA c'est encore un
spectacle différent des autres.

Le seul aspect négatif du parc
est son côté très touristique, les infrastructures
sont impressionnantes et les Rangers vraiment peu aimables. Nous ne
retrouvons pas le côté nature sauvage des autres parcs,
côté que nous aimons tant.
Nous nous trouvons un camping au pied des glaciers, cher, sans douches
(on va finir par croire que les amoureux de la nature ne se lavent pas
très souvent par ici) mais par contre avec plein de gros ours
(on va peut-être en avoir pour notre argent !).
Pas d'ours en vue mais un Ranger féminin qui vient frapper
à notre porte le matin alors que Bertrand est sous la douche.
Les enfants tentent tant bien que mal de la faire patienter... En fait,
c'est pour nous dire de ne pas oublier de payer....Si il avait su
Bertrand serait resté sous la douche !!
Dernière petite
randonnée au "miror lake" avant de quitter la vallée de
Yosemite. Nous nous offrirons une ultime nuit dans un camping primitif
à la sortie ouest du parc où nous retrouvons les joies de
la tranquilité, du petit déjeuner au soleil au milieu des
pins.

Nous quittons notre dernier parc
national des Etats Unis pour retrouver la côte du Pacifique et
ses grandes villes aux noms évocateurs : SAN FRANCISCO, SANTA
BARBARA, HOLLYWOOD, LOS ANGELES.
Demain jeudi 25 novembre , c'est Thanks Giving aux USA, nous
déplorons ne pouvoir faire cuire qu'un bout d'aile ou de cuisse
de dinde en souvenir des premiers "pilgrims" du Mayflower, les dindes
américaines faisant pratiquement 5 fois la taille de notre petit
four ! Ils sont forts ces américains .... Bon tant pis en
compensation , on va faire un petit tour à NAPA VALLEY pour
s'offrir une petite dégustation de vins californiens.

Première surprise, en passant
devant cette propriété, on pense d'abord qu'il s'agit
d'une station d'épuration mais avec toutes ces vignes devant on
est bien obligé de constater que nous nous sommes trompés
!
Deuxième surprise les
américains sont bien là à déguster du vin
mais surtout à acheter tous les produits dérivés
en vente dans les caves (tee-shirt à l'effigie de la cave,
casquette avec visière en liège, livre sur sucess story
du propriétaire, etc...).
Nos petits côteaux de Saint
Emilion, de Monein et les vieilles pierres de leurs maisons remplies
nous semblent bien loin. Pour une fois, nous crions haut et fort : "ils
sont forts ces français!!!"
SAN
FRANCISCO - CALIFORNIE
UP
L'entrée à San
Francisco démarre fort : on s'offre l'arrivée par le
Golden Gate Bridge mythique mais finalement n'est pas aussi
impressionnant que cela, il faut dire qu'il est déjà
vieux, il date des années 1930.
Ensuite vers 15heures, petit restaurant bien américain comme on
les aime, et après un petit tour d'horizon de la ville, on se
dirige en banlieue sud est car ce soir , Mesdames et Messieurs
l'équipe des WARRIORS (San Francisco) rencontre l'équipe
de L.A. (comprenez Los Angeles) au basket. Cela fait partie de la
culture américaine aussi et il nous faut voir cela. Nous
achetons les places situées les plus hauts (donc les moins
chères) qui nous donnent l'impression que c'est l'équipe
de juniors qui jouent (j'exagère un tout petit peu) mais on y
est et on est super contents !!

Bien sûr pendant tout le match
qui dure quand même plus de 2 heures, il faut faire comprendre
que non on ne peut pas acheter le jumbo pot de popcorn au beurre ou la
barquette géante de frites à la mayo ou encore la
barbapapa bleue que le Monsieur ne vend qu'en king size. Heureusemnet
l'ambiance et là et les enfants participent vraiment, même
Martin crie "DEFENSE" au rythme des grosses caisses et lève les
bras au ciel en hurlant des "YEAR" dès que les Warriors marquent
un panier. Marion, elle, est survoltée, elle bondit de son
siège à chaque action. Thomas marque sa déception
à chaque point perdu par un "ils sont nuls" et Luc
décréte que lui, il est pour l'équipe qui gagne.
N' oublions pas les pompom girls vraiment au top, le chanteur des
années 80 dans son costume qui brille et la mascotte de
l'équipe qui offre tous les quarts d'heure aux rangées du
bas seulement (places très chères) des bons pour des
pizzas, des tee-shirts , des chèques de 50 dollars. Les gens se
jettent sur les lots comme des enfants et nos enfants trouvent que ce
n'est pas juste que eux ils ne puissent pas gagner.

Bon on sort épuisé
d'avoir soutenu l'équipe des Warriors pendant 2 heures pour
qu'elle se fasse aligner à 98 à 80... on a failli crier
"REMBOURSEZ" mais pour le prix des places cela aurait fait mesquin. Et
puis quelle ambiance!

Le lendemain, nous arrivons sous un
soleil magnifique à San Francisco par un autre pont, Bay Bridge,
la circulation se faisant à sens unique sur deux niveaux.
En plein centre de San Francisco,
nous nous promenons dans le quartier des boutiques chics de Union
Square dans un grouillement de monde incroyable, on se croirait presque
sur les Champs Elysées.
Aviez-vous remarqué que les cheveux des enfants avaient
drôlement poussés ? A moins que ce ne soit les 70's de San
Francisco qui aient déteint sur eux. En tout cas, la bande du
Jackson's four est née...

Elle a d'ailleurs investi dors et
déjà dans la limousine noire avec chauffeur...

Et la chanteuse du groupe prend des
habitudes de luxe en se faisant cirer les escarpins. Ah ! la vie de
star çà a du bon !!!

San Francisco est une ville
extrêmement cosmopolite avec un quartier chinois très
important que nous allons découvrir. A l'entrée la porte
chinoise et en face un café français dans lequel on
trouve un pomme d'Api, des Alices et le journal de Mickey... le bonheur
pour les enfants qui peuvent ainsi attendre Los Angeles pour
récupérer des livres français envoyés par
la famille. Sur la seconde photo, on pourrait croire que l'on a
changé de continent, tout est écrit en lettres chinoises.
Paul, si tu nous lis, il y en a au moins deux d'entre nous sur cette
photo, à toi de les trouver !
Bien sûr, entre deux
montées et descentes parfois avec des pentes très raides
ponctuées de feux sur un petit plat qui nous ont permis de
tester l'efficacité de nos freins, nous sommes passés par
le le quartier italien, puis japonais ou encore celui des maisons
victoriennes, très connu pour sa vue plongeante sur la ville.

Nous avons trouvé une rue
près du Fisherman wharf pour dormir. C'est un quartier
très animé le soir avec boutiques, restaurants,
animations de rues mais par contre très bruyant pour y dormir.
Cela nous a, cependant permis de rester sur place plutôt que de
retourner en banlieue.
Le lendemain, dimanche, nous trouvons
une messe en français et le père nous accueille ensuite
pour un pot des familles. Les garçons jouent avec d'autres
enfants, Martin dévalise le stand de gâteaux pendant que
le père essaie de trouver des livres français pour
Marion.
Nous profitons de notre après-midi pour découvrir un peu
plus cette ville que nous apprécions unanimement. Un immense
parc avec une aire de jeux pour les enfants de taille XXXXL nous donne
le sentiment de passer un dimanche presque normal.

Le coeur un peu serré car la
ville nous a vraiment plu, nous quittons San Francisco au coucher de
soleil, pour retourner sur notre Wallmart du premier soir en banlieue
(chic, s'il vous plait).
Tout cela vous semble peut-être un peu calme et bien si vous
voulez du piquant, vous allez en avoir car notre nuit a
été mouvementée, Bertrand m'accusant presque
d'avoir commandé l'action pour pouvoir alimenter le site !
Alors voilà, on s'installe gentiment sur notre parking
préféré, près d'un arbre pour avoir le
sentiment d'être à la campagne, quelques copains
camping-car sont là, oui c'est vraiment convivial comme endroit.
On dîne et pour un peu on se ferait presque un barbecue... Bon
voilà, le décor est planté.
Au dessert , le gardien oeil de verre du Wallmart (on l'a
surnommé "ouvre l'oeil et le bon") nous rend une petite visite
pour nous annoncer que l'on ne peut pas dormir ici car le parking
appartient à la ville, qu'elle ne veut pas de R.V. (camping-car)
et que l'on risque de se prendre une amende de 275$. Les petits copains
de R.V nous abandonnent, mais nous on ne sait pas où aller
à 23 heures le soir alors on décide courageusement
d'organiser la résistance gauloise (vous pouvez
réécouter "Maudits français" de Sardou...).
On se met donc près d'un autre arbre plus à l'ombre et on
s'allonge tout juste avec Bertrand quand les lumières du
girophare d'une voiture de police nous donne l'impression d'être
dans une boîte de nuit.
Bertrand saute dans son pantalon de cow-boy et remet sa mêche en
place pour faire comme s'il attendait le "sir officer" mais non en fait
deux voitures de police encerclent une voiture située à
200m de nous, font descendre le conducteur et fouillent le
véhicule. Pas très rassurant parceque nous on avait pas
pris l'option blindage dans l'équipement de notre R.V..
Espèrons que les uns ou les autres sachent au moins viser s'ils
doivent sortir leurs fusils à pompe. Cette petite affaire se
termine vers 1 heure ou 2 du matin, lorsque tout le monde s'en va comme
si de rien était, oubliant au passage la famille Vergez-Pascal
sous son palmier. Je peux vous assurer que c'est mieux que le film
policier à la télé du dimanche soir !
PETITES
PHOTOS RIGOLOTTES
UP

Bertrand surpris dans un
rayon "vin" d'un magasin, Martin lui...dort
|

Tiens Luc aussi dort... la
lecture c'est vraiment épuisant !
|
|

Voici la séance
"laundry" combinée à une séance école...
|

Thomas et Luc testent tobaggan en
bêton sponsorisé par une marque de pantalon (heureusement
les cartons sont fournis)!
|
|
PETIT
BILAN FAMILIAL
UP
Nous y sommes : 3 mois de camping-car
et on en redemande encore. Qui aurait pu le penser ? Même pas
nous qui sommes partis dans cette folle aventure en ayant testé
les joies du camping-car seulement 3 jours ! Bon bien sûr, chacun
a ses petites réclamations à faire :
Bertrand en a marre de faire et de redéfaire le "puzzle "de lit
chaque jour (je ne vous parle de la vidange, restons poètes
avant tout); Par contre il adore passer le balai, il faut dire que
c'est une tâche assez gratifiante quand on vit à 6 dans
10m2.
Il déteste lorsque le petit voyant de la vidange ou de la
réserve d'eau sonne pour lui rappeler qu'il est de service et
Dieu sait si cela arrive très souvent.
Anne-Sophie entretient avec un certain succès sa
réputation de" grande brune à la chaussure blanche",
remake du célèbre grand blond à la chaussure noire
: Pierre Richard si tu nous lis.... (chaussures perdues d'ailleurs),
çà y est tous les torchons sont en partie brulés,
la nouvelle cafetière italienne est pour l'instant sortie
indemne de son fonctionnement sans eau et la salade n'a jamais
été aussi iceberg que depuis qu'elle s'occupe de
régler le frigo. Elle regrette avant tout la machine à
laver la vaisselle et le linge, d'ailleurs si vous trouvez des
chaussettes célibataires entre Halifax et San Francisco via
Vancouver, n'hésitez pas à nous les mettre de
côté.
Marion, qui comme vous le savez déjà, aurait quelques
réclamations à faire concernant la douche, a cependant
réalisé la consommation élevée d'eau que
nécessite une douche (le compteur d'eau du camping-car ne laisse
rien passer, il clignote curieusement toujours après son
passage). Comme elle aimait prendre à Niort des bains suivis
d'une douche pour se rincer du bain, nous avons décidé
qu'en rentrant du voyage elle ne prendrait que des douches chez les
autres. Vous voilà avertis.
Thomas lui, très fort en
calcul, a parfaitement assimilé le principe de
l'intérêt bancaire. Partis de France avec 30 dollars de
son parrain, il posséde toujours aujourd'hui 30 dollars ayant
pourtant dépensé 20 dollars entre temps. Si Jacqueline ,
son professeur du CNED, pouvait nous donner une solution à ce
problème, nous lui en serions bien reconnaissants car nous
sommes les principales victimes de Thomas.
Luc, quant à lui, dit que sa
couette des triplés lui manque un peu. Mais le voyage n' a rien
entamé de son enthousiasme pour tout, allant même
jusqu'à trouver les toilettes américaines rigolottes : il
faut dire qu'avec leurs portes rikiki, c'est super drôle de voir
les pieds du voisin. Le grand jeu consistant après de trouver
à quelle tête appartiennent les pieds. Et Luc de dire,
"regardes Thomas c'est le monsieur aux bottes de cow-boy" !
Ses leçons de "littérature et observation de la langue
française" nous sont très utiles pour nous repérer
dans le temps, car chaque leçon commence par l'écriture
de la date du jour et il ne se passe pas une journée sans que
nous lui demandions : "quel jour sommes nous Luc ?"
En ce qui concerne Martin , il ne
nous a fait part d'aucune réclamation particulière
à ce jour si ce n'est une demande croissante de "tines" " au
colat" (vous avez compris tartines au chocolat). On peut noter qu'il a
un faible particulier pour la chanson "Gare au gorille" de Brassens, il
reprend toujours le refrain avec beaucoup de coeur en poussant des
"iiiiiiiiiiiiiiilles" (de goriiiiiiiiille évidemment).
Voici un petit aperçu de la
côte pacifique, la vie est vraiment dure sous les palmiers
LA
COTE PACIFIQUE
UP
Cette dernière partie du
voyage est un peu particulière. D'abord, nous devons finir la
quatrième évaluation des enfants et pour cela nous
naviguons entre parking de Wallmart, parking de mall, parcs avec aires
de jeux quand nous les trouvons. Ensuite, un léger ras le bol de
l'ambiance du pays : les "on ne peut pas", "la loi c'est la loi", "si
vous voyez quelque chose, dénoncez".... çà nous
casse les pieds. Ajoutez le fait que nous n'avons plus de parcs
à découvrir, nous voguons donc de grande ville en grande
ville avec tous les inconvénients que cela représente.
Enfin, certainement l'envie de voir autre chose,en d'autres termes
vivement le Mexique.
Heureusement nous décidons
après Monterey de prendre la route qui longe le bord de mer et
là nous commençons à appréhender le charme
de la Californie. Nous le découvrons réellement un peu
plus bas au Nord de Santa Barbara dans un camping situé au bord
de la plage dans une zone assez sauvage. Et en plus, eau chaude dans
des douches presque aussi grandes que le camping-car, quel luxe!
Dès le réveil, les
enfants s'approprient la magnifique plage bordée de palmiers et
créent un château de sable fantastique. Ils ne reviennent
"à la maison" que pour déjeuner vite fait et retournent
vaquer à leurs occupations balnéaires.

Nous, on s'offre un grand nettoyage
de printemps sous le soleil, on s'étale bien gentiment sur le
bord de mer sous l'oeil inquiet du ranger qui repassera devant nous
plusieurs fois pour s'assurer de notre bienséance. De temps en
temps, quelques pélicans nous tirent de notre grand
remue-ménage pour nous annoncer le passage d'un groupe de
dauphins et là le spectacle est vraiment magique.

Il y a aussi des douches
extérieures et on en abuse quelque peu. Martin quand à
lui bénéficie d'un régime un peu spécial du
fait de son âge, il prendra sa douche dans l'évier
très profond de l'extèrieur.

Nous resterons deux jours dans ce
petit paradis, en ce demandant souvent ce que nous faisons là.
Puis nous reprenons la route direction Santa Monica où nous
reçoivent Dorothea et Archie et où nous attendent les
colis de nos familles......
LOS
ANGELES
UP
Dorothea et Archie nous
reçoivent le samedi soir autour d'un repas qui nous rappelle
combien on aime se retrouver autour d'une table en famille! Les enfants
ont ouverts une partie de leurs paquets et ils sont déjà
plongés dans les livres français ! Le soir dans le
camping-car on ouvre les derniers paquets et tout le monde est content,
le stock de livres est reconstitué. Il nous reste juste à
trouver comment réorganiser l'espace pas très extensible
de notre véhicule.

Le lendemain après une bonne
douche chez notre nouvelle famille américaine, nous partons sous
la pluie à la découverte de Beverly Hills et Hollywood.
Nous ne vous en parlerons pas parceque avec le temps gris nous n'avons
pas vu le bon côté des choses. Hollywood nous a paru
triste, sale et truffée de clochards et les maisons de Beverly
Hills malgré leur luxe évident ne nous ont pas
impressionnés. Nous avons fini par faire les magasins en
sautillant sur les musiques de Nöel sans grande conviction puis
par s'installer au bord de mer en se faisant des crêpes.
Los Angeles c'est aussi Disneyland,
incontournable pour les enfants. L'ambiance est différente de
celle de Paris, peut-être est-ce les palmiers ou ce ciel bleu au
mois de décembre, en tout cas cela fait plus authentique.

Pauvre Martin, aujourd'hui on ne l'a
pas laissé dormir : il a commencé avec nous par le bateau
des pirates et la maison hantée (on lui a caché les yeux
la moitié du temps), ensuite Bertrand l'a promené
gentiment pendant que j'allais à Splash Mountain avec les
enfants. A Paris, l'année dernière Thomas et Marion
avaient testé Indiana jones avec leur papa et je les avais
retrouvé tous verts mais là, c'est sûr, Splash
Mountain c'est juste une petite descente dans l'eau. Bien sûr,
personne ne voulait aller à l'avant du petit bateau, j'y fus
donc tout naturellement désignée d'office avec Luc
solidement accroché derrière moi et en haut de la petite
montagne, juste avant la grande descente, tout le monde voulait qu'on
arrête le manège ! Heureusement, on a pas trop le temps de
réfléchir et en fermant bien les yeux, ce n'est qu'un
mauvais moment à passer. Les seuls qui ont trouvé cela
très rigolo ce sont Bertrand et Martin qui nous regardaient en
bas ! Sur la photo prise par Mr Disney (que vous ne verrez pas
malheureusement) : je ferme les yeux la mâchoire crispée,
Luc est caché derrière moi, Thomas a les joues
gonflées et Marion, les lunettes pleines d'eau hurle... Et dire
qu'on paye pour faire ce genre de chose !
Bon heureusement, Buzz
l'éclair était au rendez-vous. Et puis, inoubliable la
course de voiture avec en tête, Thomas seul, respectueux des
consignes, suivi de Luc et Bertrand plus dissipés puis de Marion
au volant avec Martin et maman, cette dernière conductrice
étant la plus indisciplinée de tous.

Pour finir, une parade de Nöel
magnifique vraiment, on se retrouve tous, le sourire aux lèvres,
à faire coucou à Cendrillon ou à Blanche Neige
(ils sont forts ces américains...) et feu d'artifice grandiose.

Merci à Mickey et Minnie qui
nous ont permis de nous mettre dans l'ambiance de Nöel avec de la
vraie fausse neige !
Insolite
UP
Nous vous avions fait part de notre légere lassitude et bien
pour en remettre une petite dose sur notre humeur un peu agacée
nous avons eu deux rencontres avec deux Monsieur TCHANG plutôt
cocasses.
Au sud de San Francisco, nous nous sommes arrêtés deux
jours dans une ville appelée MILPITAS. Le soir en arrivant, nous
demandons à notre premier Monsieur Tchang la route du Wallmart
pour passer la nuit. Celui-ci très gentiment nous conduit jusque
là et arrivés sur place, il nous demande si nous avons
besoin de "cash". Interloqués nous le remercions et une fois
dans le camping-car c'est le fou rire général, il nous
semble important de revoir notre look de toute urgence avant que l'on
nous prenne pour des SDF. Thomas, perspicace, trouve qu'on aurait
dû accepter l'offre de notre ami Tchang.
La seconde recontre avec un autre Monsieur Tchang se fait dans un
camping près de Disneyland. A court d'eau et avec un besoin
urgent de vidanger les réserves d'eaux usées,
après 3 nuits passées en autonomie, nous demandons au
Monsieur Tchang du camping de l'accueil la possibilité de dumper
et de remplir d'eau. "chést chept dollars hi hi hi"
répondit- il et en 25 minutes maximum SVP. Top chrono c'est
parti. ImaginezBertrand auxcommandestechniquesbranchantnotreRV
àtouslestuyauxpendantqu'Anne-Sophiedéshabilletoutelatroupepourlespasserlesunsàlasuitedesautres
sousladouche(la vidange étant branchée, opération
blanche). Et imaginez la tête deMonsieur Tchang derrière
son bureau voyant un sacré remue ménage au numéro
402 de son camping : des têtes d'enfants
ébouriffées et la maman les cheveux mouillés
aussi. Résultat des courses 4 sur 6 sont propres comme des sous
neufs et tous les compteurs sont remis à zéro, tout cela
en 25 minutes... Au concours des camping-caristes on serait gagnant
c'est sûr !
ORANGE
UP
11 décembre 2004 - Petit
passage à l'abbaye des Prémontrés de Saint Michel
sur la recommandation de Paul. Nous recevons un accueil très
chaleureux des frères et notamment de Frère Jérome
qui connait Juaye Mondaye (abbaye du Calvados près de Bayeux
àlaquelle nous sommes très attachés et que nous
recommandons pour les familles). Il met à notre disposition une
chambre avec une salle de bains, quel bonheur. Nous n'osons pas dormir
dans la chambre de peur de ne pas vouloir retourner dormir dans le
camping-car !
Nous assistons aux vêpres et à la messe du dimanche matin.
On est impressionné par le nombre de jeunes frères et de
novices. La messe est en latin et chantée par les frères.
On a presque l'impression d'être à l'abbaye. Cela nous
fait vraiment du bien et nous regrettons de ne pouvoir rester plus
longtemps mais la frontière mexicaine est encore à 800
Kms.
Nous passons un peu de temps avec frère Jerome et les enfants
lui font des dessins. Je pense que eux aussi retrouvent l'ambiance de
l'abbaye de Paul que nous aimons tant.

Préparatifs
de Nöel dans le camping car
Question crèche on est
vraiment au point, oui grâce à Paul chaque enfant a
construit sa crèche. Bon, bien sûr chaque matin et chaque
soir nous avons un nouveau rituel pour ranger ces crèches
quelque peu volumineuses, sur le siège du conducteur la nuit et
dans la chambre de Thomas et Luc la journée. Merci à toi
Paul, c'est sûr on n'oubliera pas le temps de l'avent, on vit
avec complétement !

Pour le sapin, après une
période de négociation avec les enfants nous sommes
tombés d'accord, il sera petit pour qu'on puisse vivre
normalement à bord sans que l'on soit obligé de dormir
dessus ou de déménager tout le camping-car chaque matin
pour réinstaller Monsieur sapin de Nöel.
Pour les décorations , on a acheté des petits objets
à mettre dans le sapin, on a fait des petits rideaux de
Nöel et collé des petits bonhommes de neige et sapins sur
les fenêtres. Quelques chants de Nöel et le tour est
joué. Bertrand a même pensé à acheter une
petite bouteille de champagne (çà c'est du vrai luxe!) et
un pannetone . Espèrons que le père Nöel trouvera
par où rentrer et qu'il n'apportera pas de cadeaux trop
volumineux (déjà que l'on ne sait pas où les
cacher !!)
Il nous reste quand même l'essentiel à trouver : l'endroit
où l'on va passer Nöel .... à nous sept le Mexique !

ARRIBA, ARRIBA, ARRIBA....
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