
Vendredi 27 Janvier. Voilà
nous y sommes ! Cela ressemblait tellement peu à une
frontière que l'on a d'abord râté le bâtiment
des douanes mexicaines, passage indispensable pour prouver que l'on a
sorti notre véhicule du pays. Ensuite, après une
séance de fumigation extérieure qui sert surtout à
donner un petit pourboire au guatémaltèque responsable de
cette tâche, Bertrand revient au bout de 20 mn avec le
précieux petit autocollant d'importation temporaire du
véhicule à coller sur notre pare-brise.
Nous passons la frontière dans un tohu-bohu de bus
guatemaltèques chromés, colorés et
balluchonnés à souhait, un dédale de vendeurs de
toute sorte, des échangeurs de quetzals (monnaie locale)
à la sauvette et un pauvre militaire un peu
dépassé qui ouvre et ferme la barrière
séparant le Mexique, du Guatemala à l'aide d'une corde !
Quelle ambiance !

Une très belle route s'ouvre
à nous au milieu des montagnes sans topes et dans en très
bon état (nous comprendrons pourquoi lorsqu'un peu plus loin
nous resterons bloqués 3/4 d'heure sur une file pour cause de
réfection du goudron). Les maisons sont pauvres, certaines en
parpaing toujours commencées mais jamais finies, d'autres en
terre et toit de palmiers. Nous croisons beaucoup d'indiennes en habit
traditionnel, certaines assises au bord de la route en train de faire
paître des moutons, d'autres portant des énormes sacs sur
leurs têtes, tous répondent à nos bonjours avec
gentillesse.
LA REGION DE L'ALTIPLANO
HUEHUETENANGO
UP
Notre première étape
pour passer la nuit sera Huéhuétenango. La ville en elle
même ne présente pas grand intérêt, par
contre elle est suffisamment importante pour nous offrir des
hôtels de qualité correcte. En fait, ce qui nous
intéresse c'est le parking de l'hôtel et nous trouvons en
très facilement qui accepte de nous héberger pour la nuit
moyennant une rétribution très modique. La nuit, la
grille de l'hôtel est fermée et le gardien porte un fusil
à pompe qui en dit long sur la nécessité
d'être en sécurité.
En fait, le Guatemala porte encore
les séquelles de la violente guérilla qui sévit
pendant plus de trente ans (de 1960 à 1996). Un semblant de
démocratie s'est installée mais de façon
sporadique. Les dernières élections de décembre
2003 ont vu le dictateur Rios Montt responsable d'un génocide
atroce de 1982 à 1985 ( beaucoup d'indiens guatemaltèques
ont fui au Mexique) se représenter aux élections. Il n'a
heureusement pas passé le premier tour mais a instauré un
climat de terreur pendant toute la période
pré-électorale.
Ajoutez à cela, la crise économique que subit le
Guatemala comme ses voisins du Sud d'ailleurs (surproduction de
café et sécheresses consécutives) et vous
comprendrez les mises en garde très alarmistes du gouvernement
français concernant la visite de ce pays.
En ce qui nous concerne, nous avons eu un réel bon sentiment de
sécurité pendant les premiers 100 Kms et la gentillesse
et le sourire des gens nous ont mis en confiance. Bien
évidemment, à deux véhicules on se sent beaucoup
plus sûr avec malgré tout pour mot d'ordre de trouver
impérativement un endroit pour dormir bien avant la
tombée de la nuit.
Notre hôtel aura le bon
goût d'avoir une superbe piscine dont profiterons largement mais
aussi un petit singe dans une cage qui fera le plaisir des enfants.
Cela commence plutôt bien !

Oui, vous êtes bien au
Guatemala mais il faut vous dire que derrière ces murs aux tons
chauds ce ne sont que des maisons en parpaing pas finies et pas peintes
!
QUETZALTENANGO
UP

Cette deuxième grande ville du Guatemala, fondée par les
conquistadors espagnols est entourée de montagnes, nous sommes
à 2300 m d'altitude et nous faisons connaissance avec nos deux
premiers volcans le Santa Maria et le Santiaguito qui est toujours en
activité. Nous les découvrons au détour d'un
virage et le spectacle est vraiment saisissant, avec leurs formes
coniques bien régulières ils semblent porter les nuages
en écharpe. Aussitôt, Luc trouve sa nouvelle source
d'insparation, c'est "sa période volcans".

Le premier contact avec une indienne
quiché (communauté indienne la plus importante au
Guatemala) est très chaleureux. Alors que nous nous
arrêtons à l'entrée de la ville pour un
conciliabule avec Christian et Isabelle sur l'endroit où dormir,
cette femme s'approche de nous avec ses enfants et nous parle
spontanément.
Ici, les femmes sont habillées en costume traditionnel c'est
à dire un morceau d'étoffe aux tons violets, bleus et
noirs qu'elles s'enroulent autour de la taille et un "huipil", blouse
aux tons très colorés (avec une majorité de rouge)
et parfois brodée ; certains s'enroulent autour de la tête
une bande de tissu tressée appelée "cinthia". Elles sont
très belles avec toutes ces couleurs joyeuses et j'ai envie de
les prendre en photo tout le temps. Il faut cependant toujours demander
l'autorisation ou faire ce que l'on appelle des photos volées (
lorsqu'elles sont de dos).
Il nous faudra près de deux
heures pour retrouver la sortie de la ville en raison de
l'étroitesse des rues et du véhicule de Christian
beaucoup plus large que le nôtre. C'est là que nous voyons
les différences géographiques de nos pays, notre
camping-car est adapté aux dimensions européennes et nous
passons presque partout, celui de Christian représente le
gigantisme du Canada en terme de largeur.
Nous trouvons un parking d'hôtel à l'extérieur de
la ville où nous nous installer, sans charme mais
sécurisé pour la nuit. De là, nous partons
découvrir la ville dans un minibus de 11 places où l'on
monte à 20 au Guatemala ! On a testé pour vous la
conduite sportive des guatémaltèques, émotions
fortes assurées !
Nous découvrirons un
marché de fruits et légumes, vêtements,ect...,
gigantesque, les marchés du Guatemala sont les plus
réputés d'Amérique centrale. Les indiens
descendent, en effet des montagnes pour venir vendre leurs produits.
Nous irons partager une très belle messe du samedi soir dans la
cathédrale du Saint Esprit avec les guatemaltèques et
nous serons surpris de voir se côtoyer sur les bancs de
l'église des gens habillés de façon moderne et des
indiennes en habit traditionnel, les cheveux nattés avec des
rubans de couleurs (60% de la population guatemaltèque
appartient à une communauté indienne).
Notre petite Thérèse de Lisieux était
présente dans l'église, nous ne sommes pas si loin de la
Normandie !
Dimanche 29 Janvier. Nous partons
dans un petit village indien situé à quelques
kilomètres de Quetzaltenango réputé pour ses
sources d'eau chaude et ses paysages variés. Nous empruntons une
petite route montagneuse très étroite et nous traversons
des lopins de terres abruptes cultivés à la main par les
agriculteurs. Ce sont des oignons, des pommes de terre, des carottes,
des salades et cela donne des tons dégradés très
jolis. Sur les 8 kms à parcourir, les 4 premiers seront des
cultures au milieu de pins et les 4 derniers une
végétation tropicale abondante !

La vue d'en haut sur le volcan Santa
Maria est superbe. Bertrand et les enfants se baignent dans les eaux
chaudes sulfureuses à flanc de montagne,

pendant que je discute les prix avec
une indienne vendeuse d'artisanat local : tissu brodé,
bracelets, colliers ...

De retour à Zunil, nous en
profitons pour admirer le très joli cimetière
situé sur la hauteur du village plein de couleurs et de fleurs
en papiers. Pour la toussaint, les familles se retrouvent là et
viennent boire, manger et rire à côté de leurs
ancêtres. Je trouve l'idée sympathique et j'en connais
quelques uns qui seraient assez d'accord avec moi là-haut !

Pour finir dans les rituels locaux,
nous avons assisté à une scène qui nous a à
la fois étonnée et beaucoup amusée. Les indiens du
Guatemala ont été convertis au catholicisme par les
espagnols mais ont cependant gardés des coutumes et croyances
ancestrales mayas qu'ils ont intimement liées ensemble.
Ainsi, Saint Simon, appelé Maximon, fait parti d'un de leur
rituel. Il s'agit d'un mannequin soigneusement habillé par la
population en costume cravate, en combinaison de ski, ect...avec
chapeau et lunettes de soleil. Il est installé dans une maison
du village et déménage chaque année. Devant lui
des bouteilles d'alcool, un cigare et des bougies sont allumées.
Les habitants viennent tour à tour lui parler, le faire boire
(en le penchant un peu), le faire fumer, lui confier leurs soucis et ce
le plus sérieusement du monde.
Nous assisterons, médusés, à cette
cérémonie moyennant une petite offrande à Maximon.
Celui-ci, habillé d'un costume, d'un bandana rouge, d'un chapeau
sur la tête et de lunettes de soleil trône au milieu d'une
pièce illuminée par une multitude de bougies. Deux femmes
lui offrent à boire, lui portent le cigare aux lèvres et
lui parlent longuement et passionément à l'oreille. Elles
semblent lui confier tous leurs maux.

LAC
ATITLAN - PANAJACHEL
UP
Lundi 30 Janvier. Nous poursuivons
notre route en direction de Panajachel, ville très touristique
si l'on en croit son autre nom de Gringotenango, située au bord
du Lac Atitlan. En arrivant sur la hauteur du lac, nous sommes
émerveillés par la beauté du site. Le lac, large
de 130 Km2, est entouré d'une chaîne de volcans plus
majestueux les uns que les autres qui se reflètent dans une eau
miroir. Spectacle inoubliable.

En descendant sur Panajachel (la
pente est tellement raide que l'on est pas sûr de la remonter),
nous sommes interceptés par deux hommes à vélo qui
nous vantent la qualité de leur camping. Après
négociation, nous découvrons un site à la vue
imprenable sur le lac et avec une piscine plutôt sympathique.
Nous étions loin de penser que nous pouvions trouver des
endroits aussi paradisiaques par ici ... bon bien sûr les
installations sanitaires sont très moyennes, on risque
l'électrocution dans la douche mais on ne peut pas tout avoir !

De toute façon, le choix est
fait, les enfants ne quitteront pas l'île déserte de la
piscine pour rien au monde !

Plusieurs camping-cars sont là
aussi mais ici au Guatemala ce ne sont plus que les vrais routards. Les
véhicules sont plus petits, plus passe-partout et les
nationalités sont essentiellement allemande et canadienne. Tout
le monde se parle et s'échange des informations, les conditions
sont plus difficiles (sorti du camping bien sûr !) voire
dangereuses et il est essentiel de s'entraider.
Nous récupérons des adresses de transporteurs pour notre
RV à Panama et même à Bueno Aires pour notre retour
en France et nous en sommes bien contents. Il nous faut maintenant
travailler ces pistes.
Nous profitons d'une vraie
journée de détente devant cette vue merveilleuse qui
change à chaque instant de la journée. Le matin, la
lumière nous permet de bien observer les volcans qui se voilent
au fil de la journée de légers nuages et le soir le
coucher du soleil est magique.
Nous allons devoir nous réadapter à
la vie ici car en terme alimentaire, il semble difficile de trouver de
la viande (encore faut-il être sûr des conditions
d'hygiène), le poisson du lac est déconseillé et
les produits laitiers très chers. Nous nous rabattons sur les
fruits et légumes qui sont superbes et très bio mais
qu'il faut nettoyer avec précaution et les pâtes et le
riz. Thomas rêve souvent de faire "un repas
équilibré" comme il dit c'est à dire avec
entrée, plat, fromage et dessert, Marion parle du confit de
canard et Luc du pâté de campagne (?). Martin lui n'a pas
assez de connaissance en gastronomie francaise !
Nous ne sommes vraiment pas à plaindre et il suffit simplement
de s'adapter à ce que nous offre chaque pays. Au Guatemala, on
nous recommande de vraiment faire attention à la nourriture,
nous suspendons pour le moment les repas "bouis-bouis".
On a vraiment de la chance d'avoir rencontré nos amis
québecois (Christian si tu nous lis on te salue !), nous nous
entendons vraiment bien, même rythme avec les enfants et ambiance
décontracte. Les enfants ne se quittent plus, ils jouent toute
la journée ensemble. On aura du mal à se séparer
mais pour le moment on profite, on profite !

Slogans
publicitaires
UP
Si vous vous sentez seuls et que vous
cherchez une compagnie pour vous faire de la discussion, appelez Luc,
du matin au soir il ne s'arrête jamais!
Vous cherchez une idée originale ou une invention farfelue,
n'hésitez plus Marion est là pour vous aider, du soir au
matin, son imagination ne faillit pas !
Si vous cuisinez en quantité
trop importante et qu'il vous en reste toujours de trop, Thomas est
là pour finir tous vos petits plats, du soir au matin il a
toujours faim !
Si vous êtes à la
recherche d'un "public relation" spécialisé dans les pays
d'Amérique centrale, n'hésitez plus Martin est l'enfant
de la situation, aussi adroit de la main droite que de la main gauche !
Si vous êtes perdu dans une
ville, que vous ne possédez pas de cartes, à
défaut du GPS, optez pour le BVP !
Si vous souhaitez vous perdre dans
une ville alors que vous possédez toutes les cartes, à
défaut du BVP, optez pour le ASVP !
En clair, on a toujours besoin d'un
VP chez soi, n'hésitez pas à nous inviter quand on
rentrera !
Découverte
des villages autour du Lac Atitlan
UP
Mercredi 1er février. Nous
partons à bord d'une "lancha" faire la découverte des
villages en bordure du lac. Inutile de vous dire l'ambiance sur le
bateau : des cris de joie des enfants à chaque vague et un vrai
plaisir pour nous de pouvoir admirer les volcans depuis le lac.

Le premier village , San Marcos, nous
a semblé très authentique. Toutes les femmes sont
habillées de façon traditionnelle comme les petites
écolières d'ailleurs. Ici le "huilpil" (blouse) est rouge
vif avec des motifs brodés, chaque communauté a ses
propres couleurs. Nous arrivons à l'heure de la
récréation qui se fait dans les rues du village et nous
sommes étonnés du nombre d'enfants pour un village qui
nous semble assez petit. Pas d'artisanat ici, l'activité est
centrée sur la production du café.

A san Pedro, au pied du volcan du
même nom, nous n'aimons pas l'ambiance, beaucoup de hippies et de
pommés qui expliquent pourquoi dès notre arrivée
un jeune propose à Bertrand d'acheter des herbes qui ne servent
pas aromatiser le thé ! Après une balade dans le village
sans grand artisanat, nous nous offrons une petite pause dans un
café avec vue incroyable sur le lac. En partant le
propriétaire du café félicite chaleureusement
Bertrand pour nos jolies familles, il n'est pas très
habitué à en voir par ici, cela le change des cheveux
rasta !
Par contre à Santiago de
Atitlan, ce ne sont que des boutiques d'artisanat. Des tissus
splendides et des broderies fines qui raviraient nos
grands-mères. Nous commençons les marchandages, pas
facile le tourisme a tiré les prix vers le haut. Nous craquons
pour un dessus de lit et des oiseaux brodés, nous avons la
technique, je passe en premier et Bertrand termine la
négociation, nous sommes super contents de nos achats.

Martin peu intéressé
par le shopping, préfére essayer en douce un rickshaw,
peut-être une future vocation de taxi ?

Le
marché de SOLOLA
UP
Après s'être bien
renseigné et avoir lu nos guides unanimes sur le sujet, nous
avons oublié Chichicastelnango et son très (et trop)
réputé marché pour lui préférer
celui de Solola. Cette ville située sur la hauteur du lac voit
toutes les indiennes des alentours débarquer le vendredi avec
leurs baluchons ou paniers en osier posés sur leur têtes,
pour vendre des fruits, des légumes, des épices et des
tissus sur le marché.

Nous empruntons un pick-up pour le
plus grand plaisir de tous et ramassons sur la route quelques indiennes
avec leurs paniers qui se rendent à Solola. L'expèrience
en pick-up est incontournable ici, comme au Mexique d'ailleurs, c'est
un moyen de transport en commun aussi courant que le bus, le bol d'air
en plus !

Nous arrivons sur la place du
marché dans une véritable marée humaine
colorée et nous semblons sortir d'une autre planète avec
nos tenues européennes. Ici, les hommes portent des chemises
bariolées, des pantalons brodés parfois même un
morceau d'étoffe enroulé autour de la taille comme une
jupe et un chapeau en paille. Spectacle étonnant et sentiment de
vivre un moment privilégié de la vie de ces
guatemaltèques.

Nous nous faufilons à la
queueleuleu, parfois avec le sentiment d'être emportés par
un flux humain. Heureusement avec nos grandes tailles (les
guatémaltèques sont minuscules), nous n'éprouvons
aucune difficulté à nous retrouver lorsque nous sommes
séparés.
L'accueil est très chaleureux, les femmes nous abordent souvent
sur le sujet de nos petites têtes blondes et il est impossible de
passer incognito à 11. Certaines, tout en vendant, leur produit
ont leur bébé emmailloté derrière leur dos
ou même au sein.
Les enfants, d'abord un peu inquiets se prennent au jeu et ressortent
enchantés de cette expèrience.

Nous expérimentons le
marché couvert, quelque peu délaissé un jour de
marché et retombons sous le charme des étoffes
tissées à la main réalisées à Solola
ou ses proches environs. Martin y a rencontré un ami
habillé très couleur locale, nous lui avons
demandé quel était son tailleur pour lancer la mode
dès notre retour à Paris !

Après 5 jours inoubliables,
nous quittons Panajachel avec le sentiment d'avoir découvert un
site unique et une population qui a gardé ses coutumes
ancestrales.

ANTIGUA
UP
Samedi 5 Février. Nous
quittons le lac Atitlan pour aller découvrir Antigua qui
signifie "l'ancienne" puisqu'elle fut l'ancienne capitale du Guatemala
et le siège de la vie économique, politique et religieuse
de l'Amérique centrale (du Chiapas à Panama) à
l'époque de la colonisation espagnole.
Nous évitons la route la plus directe, réputée
pour ses attaques armées fréquentes en faisant une halte
à une cinquantaine de kilomètres de Antigua. Là,
nous aurons la chance de rencontrer un américain qui acceptera
de nous héberger pour quelques quetzals dans son parc aquatique.
Nos enfants ayant sympathisés avec les siens, il nous offrira un
petit déjeuner fort sympathique le lendemain matin. La chance
quand tu nous tiens!
Après une arrivée
épique dans la ville, puisqu'il nous faudra descendre une pente
raide sur plusieurs kilomètres avec un gros manque de frein pour
le véhicule de nos amis, nous découvrons cette ville
nichée à 1500 m d'altitude au milieu de volcans
impressionnants dont le "Fuego" que vous voyez sur la photo en
activité quasi permanente.

Nous retrouvons avec plaisir le
charme des villes coloniales du Mexique, maisons aux couleurs jaunes et
oranges, patios fleuris, place à arcades et nombreuses
églises qui témoignent du passé religieux de la
ville. L'ambiance est différente de ce que nous avons vu
jusqu'à présent, très cosmopolite avec
d'innombrables petits cafés et restaurants attractifs, des
écoles espagnoles pour des élèves nord
américains, c'est une ville vraiment vivante. Par contre, nous
sommes loin des indiens mayas, ici les guatémaltèques
sont à quelques exceptions près habillés de
façon moderne.

Les enfants sont fascinés par le volcan qui
fume tout au long de la journée et que l'on peut voir en
éruption la nuit (on aperçoit en haut du cône le
rouge vif de la fusion). Ils apprécient aussi de se promener
dans une ville aux proportions agréables et dans laquelle nous
essayons quelques bonnes adresses de restaurant.

Le charme de la ville réside
à la fois dans ces paysages volcaniques qui l'entourent mais
aussi dans ses vestiges de son passé glorieux. Tous les
édifices architecturaux en témoignent malgré deux
séismes importants qui ont détruits presque
entièrement la ville ainsi que les chaussées
pavées déformées. Les maisons basses
calfeutrées derrière des barreaux forgés
renferment toujours quelques cours intérieures au charme
indéfinissable.

On découvre des églises
ou des couvents à chaque coin de rue, l'église de la
Merced du 16ème siècle ayant la façade la plus
sophistiquée en terme de couleur et de profusion de stuc. Nous
assisterons à une messe très chouette dans la
cathédrale : une église remplie comme pour une fête
de Nöel, une musique swing avec batterie et des jeunes, des
couples enlacés, des gens qui se saluent. On en sort à la
nuit tombante et là il faut vite rentrer car l'ambiance est
pesante dans les rues noires.

Incontournable est le marché
de l'artisanat même si l'on retrouve les magnifiques tissus
fabriqués autour du lac Atitlan. Les boutiques chics de
décoration sont nombreuses et honnêtement c'est
agréable à regarder!

Ce que les enfants aiment par-dessus
tout, c'est d'être ensemble toute la journée et le soir,
pour eux, nous organisons des soirées cinéma dans un
camping-car pendant que les grands se retrouvent dans l'autre.... tout
le monde est content. Nous avons eu de la chance de trouver un parking
d'hôtel gardé pour la nuit dans le centre d'Antigua pour
un prix modique, car les porches d'entrée des hôtels sont
infranchissables ici et il est très peu recommandé de
dormir dans la rue.

Nous décidons de ne pas se
quitter à Antigua mais de finir en beauté en faisant un
petit tour ensemble sur la côte pacifique pour découvrir
les plages de sable noir et les mangroves.
MONTERRICO
UP
Pour atteindre Monterrico, il faut
tout d'abord embarquer sur une "lancha" pour traverser un rio.
Expérience très agréable lorsque l'on arrive
à bon port sur l'autre rive mais au moment de monter sur la
plate forme, on appréhende un peu !

Le paysage et les habitations sont
totalement différents, nous quittons les volcans pour trouver
des palmiers et des mangroves et les maisons sont des petites cases
recouvertes de feuilles de bananiers. La température augmente
considérablement et la plupart des gens sont installés
dans des hamacs colorés sur le seuil de leurs maisons. Cela sent
les vacances !

Impossible de trouver un parking
d'hôtel pour y dormir, par contre il existe une multitude
d'hôtels pleins de charme donnant sur des plages sauvages au
sable noir. Bertrand nous négocie deux bengalows
équipés de cuisine avec petite piscine privée et
hamacs à disposition un peu partout. Confort sommaire mais
charme assuré.

Nous organisons une maison de parents
et une maison d'enfants et Marion prend avec bonheur sa nouvelle
fonction de grande. Pendant deux jours, elle rangera , fera la
vaisselle, préparera le petit déjeuner de ses 6 petits
tout en répétant : "c'est bon d'avoir un chez soi !"

Nous ne profiterons que peu de la
plage, la mer étant extrêmement dangereuse avec ses
courants et le soleil sans pitié. Par contre, nous ne nous
lasserons pas de sa beauté et nous nous endormirons au son du
bruit des vagues qui s'écrasent ave violence. Les enfants ne
quitteront la piscine que pour se prélasser dans les hamacs et
réciproquement......

Bien sûr nous n'avons pas vu
passer les 2 jours ensemble mais comme vous pouvez le constater, nous
avons toujours le sourire aprés 15 jours de vie commune et nous
nous quittons avec tristesse les grands et les petits. Heureusement
nous avons pris RDV en France ou au Québec !

Isabelle et Christian un grand merci
pour tous les bons moments passés ensemble, de gros baisers
à Mïrko, Anakine et Romy et vivement nos prochaines
aventures ensemble..... en IRAK ??? ( les parents si vous nous lisez
c'est une joke !)

Nous continuons notre route vers le
sud avec au programme quelques pays peu sympathiques en terme de
sécurité : El Salvador, Honduras et Nicaragua. Christian,
Isabelle repartent vers Antigua puis vers le Nord Rio Dulce et le site
maya de Tikal.
Nous avons eu beaucoup de chance de faire le voyage à deux
véhicules et nous n'avons rencontré aucun problème
même si le risque d'attaque armée existe
réellement.
Nous ne garderons
que de bons souvenirs de ce pays que nous n'avons pas
exploré en totalité mais qui possède de vrais
richesses culturelles. Encore un pays que l'on aimerait revoir un jour!
 |
Thomas et Marion semblent apprécier
cette nouvelle aventure guatémaltèque et nos nouveaux
moyens de locomotion.
Ils nous semblent avoir beaucoup grandi en taille mais aussi en
maturité.
Ils aiment participer à toutes nos discussions et ont un grand
besoin de raconter ce qu'ils vivent à toute personne
extérieure. Les grands-parents peuvent se préparer
à tendre l'oreille et ne pas en placer une pendant quelques
jours à notre retour !
En ce qui concerne l'école, ils jouent toujours le jeu et savent
que cela fait partie de l'aventure si l'on veut que cette année
soit riche à tout point de vue et puis il ne nous reste que 4
évaluations pour finir le programme....OUF ! |
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Bertrand et AnneSophie vont bien, Bertrand a
parfois le ventre un peu noué lorsque les routards que nous
rencontrons prennent plaisir à lui raconter toutes les
catastrophes qui sont arrivés à d'autres routards qui le
tiennent eux-mêmes d'autres routards qui ont
rencontré....... un malchanceux ! Il est vrai que le Guatemala
n'est vraiment pas de tout repos.
Anne-Sophie (et Bertrand aussi d'ailleurs)
s'agace souvent des interventions continuelles des enfants dans les
discussions de couple, impossible d'avoir la moindre minute ensemble.
On le savait un peu mais maintenant on en
est sûr c'est un voyage de famille en famille ! Ne riez pas si
l'on vous dit qu'en rentrant on aimerait se faire un voyage tous tous
les deux !!!
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Martin, grâce au voyage, a
considérablement enrichi son vocabulaire, ainsi il nomme cactus,
volcan et piscine sans problème, pour le reste cela tourne
toujours autour de l'alimentaire. Avec Romy, il coule des jours
heureux, lorsqu'ils se chamaillent comme un vieux couple la
réconciliation n'est jamais loin !
Luc, notre éternel "joyeux" s'amuse
comme un petit fou avec Mirko qui a son âge. Ils discutent
beaucoup tous les deux et ont décidé qu'ils feraient un
grand voyage ensemble quand ils seraient grands !
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