GUATEMALA    


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Photos... et fin du Guatemala


Vendredi 27 Janvier. Voilà nous y sommes ! Cela ressemblait tellement peu à une frontière que l'on a d'abord râté le bâtiment des douanes mexicaines, passage indispensable pour prouver que l'on a sorti notre véhicule du pays. Ensuite, après une séance de fumigation extérieure qui sert surtout à donner un petit pourboire au guatémaltèque responsable de cette tâche, Bertrand revient au bout de 20 mn avec le précieux petit autocollant d'importation temporaire du véhicule à coller sur notre pare-brise.
Nous passons la frontière dans un tohu-bohu de bus guatemaltèques chromés, colorés et balluchonnés à souhait, un dédale de vendeurs de toute sorte, des échangeurs de quetzals (monnaie locale) à la sauvette et un pauvre militaire un peu dépassé qui ouvre et ferme la barrière séparant le Mexique, du Guatemala à l'aide d'une corde ! Quelle ambiance !


Une très belle route s'ouvre à nous au milieu des montagnes sans topes et dans en très bon état (nous comprendrons pourquoi lorsqu'un peu plus loin nous resterons bloqués 3/4 d'heure sur une file pour cause de réfection du goudron). Les maisons sont pauvres, certaines en parpaing toujours commencées mais jamais finies, d'autres en terre et toit de palmiers. Nous croisons beaucoup d'indiennes en habit traditionnel, certaines assises au bord de la route en train de faire paître des moutons, d'autres portant des énormes sacs sur leurs têtes, tous répondent à nos bonjours avec gentillesse.

LA REGION DE L'ALTIPLANO

HUEHUETENANGO                                                                                                                                                                         UP

Notre première étape pour passer la nuit sera Huéhuétenango. La ville en elle même ne présente pas grand intérêt, par contre elle est suffisamment importante pour nous offrir des hôtels de qualité correcte. En fait, ce qui nous intéresse c'est le parking de l'hôtel et nous trouvons en très facilement qui accepte de nous héberger pour la nuit moyennant une rétribution très modique. La nuit, la grille de l'hôtel est fermée et le gardien porte un fusil à pompe qui en dit long sur la nécessité d'être en sécurité.

En fait, le Guatemala porte encore les séquelles de la violente guérilla qui sévit pendant plus de trente ans (de 1960 à 1996). Un semblant de démocratie s'est installée mais de façon sporadique. Les dernières élections de décembre 2003 ont vu le dictateur Rios Montt responsable d'un génocide atroce de 1982 à 1985 ( beaucoup d'indiens guatemaltèques ont fui au Mexique) se représenter aux élections. Il n'a heureusement pas passé le premier tour mais a instauré un climat de terreur pendant toute la période pré-électorale.
Ajoutez à cela, la crise économique que subit le Guatemala comme ses voisins du Sud d'ailleurs (surproduction de café et sécheresses consécutives) et vous comprendrez les mises en garde très alarmistes du gouvernement français concernant la visite de ce pays.

En ce qui nous concerne, nous avons eu un réel bon sentiment de sécurité pendant les premiers 100 Kms et la gentillesse et le sourire des gens nous ont mis en confiance. Bien évidemment, à deux véhicules on se sent beaucoup plus sûr avec malgré tout pour mot d'ordre de trouver impérativement un endroit pour dormir bien avant la tombée de la nuit.

Notre hôtel aura le bon goût d'avoir une superbe piscine dont profiterons largement mais aussi un petit singe dans une cage qui fera le plaisir des enfants. Cela commence plutôt bien !

Oui, vous êtes bien au Guatemala mais il faut vous dire que derrière ces murs aux tons chauds ce ne sont que des maisons en parpaing pas finies et pas peintes !

QUETZALTENANGO                                                                                                                                                                       UP


Cette deuxième grande ville du Guatemala, fondée par les conquistadors espagnols est entourée de montagnes, nous sommes à 2300 m d'altitude et nous faisons connaissance avec nos deux premiers volcans le Santa Maria et le Santiaguito qui est toujours en activité. Nous les découvrons au détour d'un virage et le spectacle est vraiment saisissant, avec leurs formes coniques bien régulières ils semblent porter les nuages en écharpe. Aussitôt, Luc trouve sa nouvelle source d'insparation, c'est "sa période volcans".

Le premier contact avec une indienne quiché (communauté indienne la plus importante au Guatemala) est très chaleureux. Alors que nous nous arrêtons à l'entrée de la ville pour un conciliabule avec Christian et Isabelle sur l'endroit où dormir, cette femme s'approche de nous avec ses enfants et nous parle spontanément.
Ici, les femmes sont habillées en costume traditionnel c'est à dire un morceau d'étoffe aux tons violets, bleus et noirs qu'elles s'enroulent autour de la taille et un "huipil", blouse aux tons très colorés (avec une majorité de rouge) et parfois brodée ; certains s'enroulent autour de la tête une bande de tissu tressée appelée "cinthia". Elles sont très belles avec toutes ces couleurs joyeuses et j'ai envie de les prendre en photo tout le temps. Il faut cependant toujours demander l'autorisation ou faire ce que l'on appelle des photos volées ( lorsqu'elles sont de dos).

Il nous faudra près de deux heures pour retrouver la sortie de la ville en raison de l'étroitesse des rues et du véhicule de Christian beaucoup plus large que le nôtre. C'est là que nous voyons les différences géographiques de nos pays, notre camping-car est adapté aux dimensions européennes et nous passons presque partout, celui de Christian représente le gigantisme du Canada en terme de largeur.
Nous trouvons un parking d'hôtel à l'extérieur de la ville où nous nous installer, sans charme mais sécurisé pour la nuit. De là, nous partons découvrir la ville dans un minibus de 11 places où l'on monte à 20 au Guatemala ! On a testé pour vous la conduite sportive des guatémaltèques, émotions fortes assurées !

Nous découvrirons un marché de fruits et légumes, vêtements,ect..., gigantesque, les marchés du Guatemala sont les plus réputés d'Amérique centrale. Les indiens descendent, en effet des montagnes pour venir vendre leurs produits.
Nous irons partager une très belle messe du samedi soir dans la cathédrale du Saint Esprit avec les guatemaltèques et nous serons surpris de voir se côtoyer sur les bancs de l'église des gens habillés de façon moderne et des indiennes en habit traditionnel, les cheveux nattés avec des rubans de couleurs (60% de la population guatemaltèque appartient à une communauté indienne).
Notre petite Thérèse de Lisieux était présente dans l'église, nous ne sommes pas si loin de la Normandie !

Dimanche 29 Janvier. Nous partons dans un petit village indien situé à quelques kilomètres de Quetzaltenango réputé pour ses sources d'eau chaude et ses paysages variés. Nous empruntons une petite route montagneuse très étroite et nous traversons des lopins de terres abruptes cultivés à la main par les agriculteurs. Ce sont des oignons, des pommes de terre, des carottes, des salades et cela donne des tons dégradés très jolis. Sur les 8 kms à parcourir, les 4 premiers seront des cultures au milieu de pins et les 4 derniers une végétation tropicale abondante !

La vue d'en haut sur le volcan Santa Maria est superbe. Bertrand et les enfants se baignent dans les eaux chaudes sulfureuses à flanc de montagne,

pendant que je discute les prix avec une indienne vendeuse d'artisanat local : tissu brodé, bracelets, colliers ...

De retour à Zunil, nous en profitons pour admirer le très joli cimetière situé sur la hauteur du village plein de couleurs et de fleurs en papiers. Pour la toussaint, les familles se retrouvent là et viennent boire, manger et rire à côté de leurs ancêtres. Je trouve l'idée sympathique et j'en connais quelques uns qui seraient assez d'accord avec moi là-haut !

Pour finir dans les rituels locaux, nous avons assisté à une scène qui nous a à la fois étonnée et beaucoup amusée. Les indiens du Guatemala ont été convertis au catholicisme par les espagnols mais ont cependant gardés des coutumes et croyances ancestrales mayas qu'ils ont intimement liées ensemble.
Ainsi, Saint Simon, appelé Maximon, fait parti d'un de leur rituel. Il s'agit d'un mannequin soigneusement habillé par la population en costume cravate, en combinaison de ski, ect...avec chapeau et lunettes de soleil. Il est installé dans une maison du village et déménage chaque année. Devant lui des bouteilles d'alcool, un cigare et des bougies sont allumées. Les habitants viennent tour à tour lui parler, le faire boire (en le penchant un peu), le faire fumer, lui confier leurs soucis et ce le plus sérieusement du monde.
Nous assisterons, médusés, à cette cérémonie moyennant une petite offrande à Maximon. Celui-ci, habillé d'un costume, d'un bandana rouge, d'un chapeau sur la tête et de lunettes de soleil trône au milieu d'une pièce illuminée par une multitude de bougies. Deux femmes lui offrent à boire, lui portent le cigare aux lèvres et lui parlent longuement et passionément à l'oreille. Elles semblent lui confier tous leurs maux.

LAC ATITLAN - PANAJACHEL                                                                                                                                                    UP

Lundi 30 Janvier. Nous poursuivons notre route en direction de Panajachel, ville très touristique si l'on en croit son autre nom de Gringotenango, située au bord du Lac Atitlan. En arrivant sur la hauteur du lac, nous sommes émerveillés par la beauté du site. Le lac, large de 130 Km2, est entouré d'une chaîne de volcans plus majestueux les uns que les autres qui se reflètent dans une eau miroir. Spectacle inoubliable.

En descendant sur Panajachel (la pente est tellement raide que l'on est pas sûr de la remonter), nous sommes interceptés par deux hommes à vélo qui nous vantent la qualité de leur camping. Après négociation, nous découvrons un site à la vue imprenable sur le lac et avec une piscine plutôt sympathique. Nous étions loin de penser que nous pouvions trouver des endroits aussi paradisiaques par ici ... bon bien sûr les installations sanitaires sont très moyennes, on risque l'électrocution dans la douche mais on ne peut pas tout avoir !

De toute façon, le choix est fait, les enfants ne quitteront pas l'île déserte de la piscine pour rien au monde !

Plusieurs camping-cars sont là aussi mais ici au Guatemala ce ne sont plus que les vrais routards. Les véhicules sont plus petits, plus passe-partout et les nationalités sont essentiellement allemande et canadienne. Tout le monde se parle et s'échange des informations, les conditions sont plus difficiles (sorti du camping bien sûr !) voire dangereuses et il est essentiel de s'entraider.
Nous récupérons des adresses de transporteurs pour notre RV à Panama et même à Bueno Aires pour notre retour en France et nous en sommes bien contents. Il nous faut maintenant travailler ces pistes.

Nous profitons d'une vraie journée de détente devant cette vue merveilleuse qui change à chaque instant de la journée. Le matin, la lumière nous permet de bien observer les volcans qui se voilent au fil de la journée de légers nuages et le soir le coucher du soleil est magique.

Nous allons devoir nous réadapter à la vie ici car en terme alimentaire, il semble difficile de trouver de la viande (encore faut-il être sûr des conditions d'hygiène), le poisson du lac est déconseillé et les produits laitiers très chers. Nous nous rabattons sur les fruits et légumes qui sont superbes et très bio mais qu'il faut nettoyer avec précaution et les pâtes et le riz. Thomas rêve souvent de faire "un repas équilibré" comme il dit c'est à dire avec entrée, plat, fromage et dessert, Marion parle du confit de canard et Luc du pâté de campagne (?). Martin lui n'a pas assez de connaissance en gastronomie francaise !
Nous ne sommes vraiment pas à plaindre et il suffit simplement de s'adapter à ce que nous offre chaque pays. Au Guatemala, on nous recommande de vraiment faire attention à la nourriture, nous suspendons pour le moment les repas "bouis-bouis".
On a vraiment de la chance d'avoir rencontré nos amis québecois (Christian si tu nous lis on te salue !), nous nous entendons vraiment bien, même rythme avec les enfants et ambiance décontracte. Les enfants ne se quittent plus, ils jouent toute la journée ensemble. On aura du mal à se séparer mais pour le moment on profite, on profite !

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Si vous vous sentez seuls et que vous cherchez une compagnie pour vous faire de la discussion, appelez Luc, du matin au soir il ne s'arrête jamais!

Vous cherchez une idée originale ou une invention farfelue, n'hésitez plus Marion est là pour vous aider, du soir au matin, son imagination ne faillit pas !

Si vous cuisinez en quantité trop importante et qu'il vous en reste toujours de trop, Thomas est là pour finir tous vos petits plats, du soir au matin il a toujours faim !

Si vous êtes à la recherche d'un "public relation" spécialisé dans les pays d'Amérique centrale, n'hésitez plus Martin est l'enfant de la situation, aussi adroit de la main droite que de la main gauche !

Si vous êtes perdu dans une ville, que vous ne possédez pas de cartes, à défaut du GPS, optez pour le BVP !

Si vous souhaitez vous perdre dans une ville alors que vous possédez toutes les cartes, à défaut du BVP, optez pour le ASVP !

En clair, on a toujours besoin d'un VP chez soi, n'hésitez pas à nous inviter quand on rentrera !

Découverte des villages autour du Lac Atitlan                                                                                                                                  UP

Mercredi 1er février. Nous partons à bord d'une "lancha" faire la découverte des villages en bordure du lac. Inutile de vous dire l'ambiance sur le bateau : des cris de joie des enfants à chaque vague et un vrai plaisir pour nous de pouvoir admirer les volcans depuis le lac.

Le premier village , San Marcos, nous a semblé très authentique. Toutes les femmes sont habillées de façon traditionnelle comme les petites écolières d'ailleurs. Ici le "huilpil" (blouse) est rouge vif avec des motifs brodés, chaque communauté a ses propres couleurs. Nous arrivons à l'heure de la récréation qui se fait dans les rues du village et nous sommes étonnés du nombre d'enfants pour un village qui nous semble assez petit. Pas d'artisanat ici, l'activité est centrée sur la production du café.

A san Pedro, au pied du volcan du même nom, nous n'aimons pas l'ambiance, beaucoup de hippies et de pommés qui expliquent pourquoi dès notre arrivée un jeune propose à Bertrand d'acheter des herbes qui ne servent pas aromatiser le thé ! Après une balade dans le village sans grand artisanat, nous nous offrons une petite pause dans un café avec vue incroyable sur le lac. En partant le propriétaire du café félicite chaleureusement Bertrand pour nos jolies familles, il n'est pas très habitué à en voir par ici, cela le change des cheveux rasta !

Par contre à Santiago de Atitlan, ce ne sont que des boutiques d'artisanat. Des tissus splendides et des broderies fines qui raviraient nos grands-mères. Nous commençons les marchandages, pas facile le tourisme a tiré les prix vers le haut. Nous craquons pour un dessus de lit et des oiseaux brodés, nous avons la technique, je passe en premier et Bertrand termine la négociation, nous sommes super contents de nos achats.

Martin peu intéressé par le shopping, préfére essayer en douce un rickshaw, peut-être une future vocation de taxi ?

Le marché de SOLOLA                                                                                                                                                                       UP

Après s'être bien renseigné et avoir lu nos guides unanimes sur le sujet, nous avons oublié Chichicastelnango et son très (et trop) réputé marché pour lui préférer celui de Solola. Cette ville située sur la hauteur du lac voit toutes les indiennes des alentours débarquer le vendredi avec leurs baluchons ou paniers en osier posés sur leur têtes, pour vendre des fruits, des légumes, des épices et des tissus sur le marché.

Nous empruntons un pick-up pour le plus grand plaisir de tous et ramassons sur la route quelques indiennes avec leurs paniers qui se rendent à Solola. L'expèrience en pick-up est incontournable ici, comme au Mexique d'ailleurs, c'est un moyen de transport en commun aussi courant que le bus, le bol d'air en plus !

Nous arrivons sur la place du marché dans une véritable marée humaine colorée et nous semblons sortir d'une autre planète avec nos tenues européennes. Ici, les hommes portent des chemises bariolées, des pantalons brodés parfois même un morceau d'étoffe enroulé autour de la taille comme une jupe et un chapeau en paille. Spectacle étonnant et sentiment de vivre un moment privilégié de la vie de ces guatemaltèques.

Nous nous faufilons à la queueleuleu, parfois avec le sentiment d'être emportés par un flux humain. Heureusement avec nos grandes tailles (les guatémaltèques sont minuscules), nous n'éprouvons aucune difficulté à nous retrouver lorsque nous sommes séparés.
L'accueil est très chaleureux, les femmes nous abordent souvent sur le sujet de nos petites têtes blondes et il est impossible de passer incognito à 11. Certaines, tout en vendant, leur produit ont leur bébé emmailloté derrière leur dos ou même au sein.
Les enfants, d'abord un peu inquiets se prennent au jeu et ressortent enchantés de cette expèrience.

Nous expérimentons le marché couvert, quelque peu délaissé un jour de marché et retombons sous le charme des étoffes tissées à la main réalisées à Solola ou ses proches environs. Martin y a rencontré un ami habillé très couleur locale, nous lui avons demandé quel était son tailleur pour lancer la mode dès notre retour à Paris !

Après 5 jours inoubliables, nous quittons Panajachel avec le sentiment d'avoir découvert un site unique et une population qui a gardé ses coutumes ancestrales.

 

ANTIGUA                                                                                                                                                                                            UP

Samedi 5 Février. Nous quittons le lac Atitlan pour aller découvrir Antigua qui signifie "l'ancienne" puisqu'elle fut l'ancienne capitale du Guatemala et le siège de la vie économique, politique et religieuse de l'Amérique centrale (du Chiapas à Panama) à l'époque de la colonisation espagnole.
Nous évitons la route la plus directe, réputée pour ses attaques armées fréquentes en faisant une halte à une cinquantaine de kilomètres de Antigua. Là, nous aurons la chance de rencontrer un américain qui acceptera de nous héberger pour quelques quetzals dans son parc aquatique. Nos enfants ayant sympathisés avec les siens, il nous offrira un petit déjeuner fort sympathique le lendemain matin. La chance quand tu nous tiens!

Après une arrivée épique dans la ville, puisqu'il nous faudra descendre une pente raide sur plusieurs kilomètres avec un gros manque de frein pour le véhicule de nos amis, nous découvrons cette ville nichée à 1500 m d'altitude au milieu de volcans impressionnants dont le "Fuego" que vous voyez sur la photo en activité quasi permanente.

Nous retrouvons avec plaisir le charme des villes coloniales du Mexique, maisons aux couleurs jaunes et oranges, patios fleuris, place à arcades et nombreuses églises qui témoignent du passé religieux de la ville. L'ambiance est différente de ce que nous avons vu jusqu'à présent, très cosmopolite avec d'innombrables petits cafés et restaurants attractifs, des écoles espagnoles pour des élèves nord américains, c'est une ville vraiment vivante. Par contre, nous sommes loin des indiens mayas, ici les guatémaltèques sont à quelques exceptions près habillés de façon moderne.

Les enfants sont fascinés par le volcan qui fume tout au long de la journée et que l'on peut voir en éruption la nuit (on aperçoit en haut du cône le rouge vif de la fusion). Ils apprécient aussi de se promener dans une ville aux proportions agréables et dans laquelle nous essayons quelques bonnes adresses de restaurant.

Le charme de la ville réside à la fois dans ces paysages volcaniques qui l'entourent mais aussi dans ses vestiges de son passé glorieux. Tous les édifices architecturaux en témoignent malgré deux séismes importants qui ont détruits presque entièrement la ville ainsi que les chaussées pavées déformées. Les maisons basses calfeutrées derrière des barreaux forgés renferment toujours quelques cours intérieures au charme indéfinissable.

On découvre des églises ou des couvents à chaque coin de rue, l'église de la Merced du 16ème siècle ayant la façade la plus sophistiquée en terme de couleur et de profusion de stuc. Nous assisterons à une messe très chouette dans la cathédrale : une église remplie comme pour une fête de Nöel, une musique swing avec batterie et des jeunes, des couples enlacés, des gens qui se saluent. On en sort à la nuit tombante et là il faut vite rentrer car l'ambiance est pesante dans les rues noires.

Incontournable est le marché de l'artisanat même si l'on retrouve les magnifiques tissus fabriqués autour du lac Atitlan. Les boutiques chics de décoration sont nombreuses et honnêtement c'est agréable à regarder!

Ce que les enfants aiment par-dessus tout, c'est d'être ensemble toute la journée et le soir, pour eux, nous organisons des soirées cinéma dans un camping-car pendant que les grands se retrouvent dans l'autre.... tout le monde est content. Nous avons eu de la chance de trouver un parking d'hôtel gardé pour la nuit dans le centre d'Antigua pour un prix modique, car les porches d'entrée des hôtels sont infranchissables ici et il est très peu recommandé de dormir dans la rue.

Nous décidons de ne pas se quitter à Antigua mais de finir en beauté en faisant un petit tour ensemble sur la côte pacifique pour découvrir les plages de sable noir et les mangroves.

MONTERRICO                                                                                                                                                                                   UP

Pour atteindre Monterrico, il faut tout d'abord embarquer sur une "lancha" pour traverser un rio. Expérience très agréable lorsque l'on arrive à bon port sur l'autre rive mais au moment de monter sur la plate forme, on appréhende un peu !

Le paysage et les habitations sont totalement différents, nous quittons les volcans pour trouver des palmiers et des mangroves et les maisons sont des petites cases recouvertes de feuilles de bananiers. La température augmente considérablement et la plupart des gens sont installés dans des hamacs colorés sur le seuil de leurs maisons. Cela sent les vacances !

Impossible de trouver un parking d'hôtel pour y dormir, par contre il existe une multitude d'hôtels pleins de charme donnant sur des plages sauvages au sable noir. Bertrand nous négocie deux bengalows équipés de cuisine avec petite piscine privée et hamacs à disposition un peu partout. Confort sommaire mais charme assuré.

Nous organisons une maison de parents et une maison d'enfants et Marion prend avec bonheur sa nouvelle fonction de grande. Pendant deux jours, elle rangera , fera la vaisselle, préparera le petit déjeuner de ses 6 petits tout en répétant : "c'est bon d'avoir un chez soi !"

Nous ne profiterons que peu de la plage, la mer étant extrêmement dangereuse avec ses courants et le soleil sans pitié. Par contre, nous ne nous lasserons pas de sa beauté et nous nous endormirons au son du bruit des vagues qui s'écrasent ave violence. Les enfants ne quitteront la piscine que pour se prélasser dans les hamacs et réciproquement......

Bien sûr nous n'avons pas vu passer les 2 jours ensemble mais comme vous pouvez le constater, nous avons toujours le sourire aprés 15 jours de vie commune et nous nous quittons avec tristesse les grands et les petits. Heureusement nous avons pris RDV en France ou au Québec !

Isabelle et Christian un grand merci pour tous les bons moments passés ensemble, de gros baisers à Mïrko, Anakine et Romy et vivement nos prochaines aventures ensemble..... en IRAK ??? ( les parents si vous nous lisez c'est une joke !)

                  

Nous continuons notre route vers le sud avec au programme quelques pays peu sympathiques en terme de sécurité : El Salvador, Honduras et Nicaragua. Christian, Isabelle repartent vers Antigua puis vers le Nord Rio Dulce et le site maya de Tikal.
Nous avons eu beaucoup de chance de faire le voyage à deux véhicules et nous n'avons rencontré aucun problème même si le risque d'attaque armée existe réellement.

Nous ne garderons que de bons souvenirs de ce pays que nous n'avons pas exploré en totalité mais qui possède de vrais richesses culturelles. Encore un pays que l'on aimerait revoir un jour!

Thomas et Marion semblent apprécier cette nouvelle aventure guatémaltèque et nos nouveaux moyens de locomotion.
Ils nous semblent avoir beaucoup grandi en taille mais aussi en maturité.
Ils aiment participer à toutes nos discussions et ont un grand besoin de raconter ce qu'ils vivent à toute personne extérieure. Les grands-parents peuvent se préparer à tendre l'oreille et ne pas en placer une pendant quelques jours à notre retour !
En ce qui concerne l'école, ils jouent toujours le jeu et savent que cela fait partie de l'aventure si l'on veut que cette année soit riche à tout point de vue et puis il ne nous reste que 4 évaluations pour finir le programme....OUF !
 

Bertrand et AnneSophie vont bien, Bertrand a parfois le ventre un peu noué lorsque les routards que nous rencontrons prennent plaisir à lui raconter toutes les catastrophes qui sont arrivés à d'autres routards qui le tiennent eux-mêmes d'autres routards qui ont rencontré....... un malchanceux ! Il est vrai que le Guatemala n'est vraiment pas de tout repos.

Anne-Sophie (et Bertrand aussi d'ailleurs) s'agace souvent des interventions continuelles des enfants dans les discussions de couple, impossible d'avoir la moindre minute ensemble.

On le savait un peu mais maintenant on en est sûr c'est un voyage de famille en famille ! Ne riez pas si l'on vous dit qu'en rentrant on aimerait se faire un voyage tous tous les deux !!!

 

Martin, grâce au voyage, a considérablement enrichi son vocabulaire, ainsi il nomme cactus, volcan et piscine sans problème, pour le reste cela tourne toujours autour de l'alimentaire. Avec Romy, il coule des jours heureux, lorsqu'ils se chamaillent comme un vieux couple la réconciliation n'est jamais loin !

Luc, notre éternel "joyeux" s'amuse comme un petit fou avec Mirko qui a son âge. Ils discutent beaucoup tous les deux et ont décidé qu'ils feraient un grand voyage ensemble quand ils seraient grands !